Le ministre dominicain des Affaires étrangères Roberto Alvárez a sollicité, ce jeudi, l’intervention de l’Organisation des Etats Américains (OEA) pour un dénouement à la crise haitiano-dominicaine née de la construction du canal sur la rivière Massacre.
Lors d’une rencontre à l’extraordinaire du Conseil Permanent de l’OEA, ce jeudi, le chancelier dominicain, qui, auparavant, avait rejeté le premier appel au dialogue de l’OEA et conditionné toute initiative de pourparlers à l’arrêt des travaux de construction du canal à Ouanaminthe, a adopté une position pour le moins nuancée.
« Nous demandons au Secrétariat d’agir avec la rapidité qu’exige cette situation conflictuelle », a demandé le ministre dominicain des Affaires étrangères. Pourtant, en Haïti et à travers le monde, les Haïtiens parlent d’une seule voix : pas question d’arrêter les travaux.
« Secrétaire général, vous avez l’expérience nécessaire pour utiliser pleinement vos bons offices, assisté par les techniciens du Secrétariat et, espérons-le, également par les experts de la Banque interaméricaine de développement », a poursuivi M. Alvárez.
Le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro, dans son appel au dialogue lancé fin septembre 2023 via un communiqué, a reconnu que la République Dominicaine et Haïti détiennent les mêmes droits d’utilisation sur cette rivière. « Les ressources hydriques de la rivière sont essentielles pour les deux pays, vu les besoins de leurs habitants, particulièrement dans le contexte de sécheresse actuelle. L’utilisation de ces ressources doit se faire conformément au Droit International et aux traités en vigueur entre les deux nations », a écrit le diplomate.
Mwen Les travaux de construction du canal sur la rivière Massacre ne vont pas s’arrêter, a réitéré l’ambassadeur d’Haïti à l’OEA, Léon Charles. Une décision qualifiée d’inacceptable par le ministre dominicain des Affaires étrangères.