Le gouvernement haïtien ne cesse de vanter sa bonne gestion de la crise sanitaire engendrée par le nouveau coronavirus qui a déjà contaminé 62 personnes et tué 4 autres. Pendant que des secteurs de la vie nationale dénoncent de grandes failles dans la façon dont les autorités s’y prennent, le ministre des Affaires étrangères et des cultes, Claude Joseph, ne rate jamais l’occasion de décerner un trophée à l’administration Moïse/Jouthe.
‘’C’est l’une des administrations à l’échelle mondiale qui, jusqu’ici, font une meilleure gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19’’, se targue le titulaire du MAE qui encense l’équipe dont il est membre.
Faut-il s’en réjouir ou en douter ?
La situation aujourd’hui est que, l’un des déportés testés positifs au nouveau coronavirus échappe au contrôle des autorités sanitaires. En fait, l’Etat a dans le pied une épine qui représente une grande menace pour la sécurité publique, puisque ce porteur de virus en fuite est susceptible de contaminer d’autres personnes.
Qui pis est, à l’heure actuelle une commune du pays est à haut risque de propagation du Covid-19. Côtes-de-fer. Là, des habitants ont récupéré de force, récemment, un patient atteint de la maladie dans un centre de mise en quarantaine. Pourtant, la commune n’est toujours pas confinée, par mesure de prévention. De plus, les autorités ne sont pas en mesure de dépister les personnes qui ont eu des contacts avec le quadragénaire contaminé.
Pendant que le chancelier haïtien se décerne un satisfecit, les Etats-Unis s’apprêtent à déporter vers Haïti plus d’une centaine de compatriotes qui, supposément, sont infectés. Pourquoi, à la manière du Guatemala, les autorités haïtiennes ne négocient pas avec le gouvernement américain pour un retrait de cette décision ?
Au regard de tous ces faits et tant d’autres, comme la réouverture des usines dans des conditions favorables à la propagation de l’épidémie, Haïti peut-elle se classer, sans ambages, parmi les pays meilleurs gestionnaires du Covid-19 ?
S’il faut répondre par un oui ou par un non, indubitablement le second l’emportera sur le premier.
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