La joie des joueurs de Dunkerque au moment de leur qualification aux dépens de Lille, au stade Pierre-Mauroy, à Villeneuve-d’Ascq (Nord), le 4 février 2025. FRANCOIS LO PRESTI / AFP Très maladroit, Lille s’est sabordé face à Dunkerque, pensionnaire de Ligue 2, et s’est arrêté, mardi 4 février, en huitièmes de finale de la Coupe de France dans
Très maladroit, Lille s’est sabordé face à Dunkerque, pensionnaire de Ligue 2, et s’est arrêté, mardi 4 février, en huitièmes de finale de la Coupe de France dans son stade Pierre-Mauroy aux tirs au but (1-1, 5 t.a.b. à 4), à la différence du Paris Saint-Germain (PSG), vainqueur au Mans (2-0), et de Brest, tombeur de Troyes (2-1).
Le LOSC regrettera longtemps d’avoir été éliminé au terme d’une rencontre qu’il ne pouvait que gagner au vu de sa domination, du nombre d’occasions obtenues, du but qu’il avait finalement réussi à inscrire et même des deux arrêts de son gardien, Vito Mannone, pour débuter la séance de tirs au but. Malgré tous ces facteurs favorables, auxquels s’ajoutait la forme actuelle du club nordiste qui s’est qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions et la division d’écart qui le sépare de Dunkerque, c’est bien le quatrième de Ligue 2 qui s’est qualifié.
L’entraîneur lillois, Bruno Genesio, avait pourtant aligné l’une de ses meilleures équipes possibles au regard des formes individuelles de chacun, excepté dans les cages où, alternance des gardiens oblige, Vito Mannone était le dernier rempart.
Le club nordiste a obtenu une multitude d’occasions franches mais ses attaquants ont semblé faire preuve de suffisance par moments. Hakon Haraldsson et Osame Sahraoui ont ainsi trouvé le moyen de ne pas marquer au terme d’un quatre contre un. Jonathan David a aussi perdu deux duels (55e, 83e), le dernier en essayant de piquer le ballon au-dessus du gardien, qui avait vu clair dans le jeu du Canadien. Les Lillois ont aussi eu de la malchance, heurtant à trois reprises les montants des cages dunkerquoises par David (23e, 84e) et Haraldsson (66e).
Le gardien dunkerquois, Ewen Jaouen, décisif
Les supporteurs du stade Pierre-Mauroy ont alors été soulagés de voir André Gomes enfin concrétiser la domination de leurs joueurs à la 85e minute (1-0), mais leur joie fut de courte durée. Les Dunkerquois ont égalisé en cadrant leur seul tir du match, par Kay Tejan (90e + 6), offrant un sentiment de déjà-vu aux Lillois, tombeurs au tour précédent de Marseille aux tirs au but après avoir concédé l’égalisation à la dernière occasion de la rencontre.
Cette fois, les prouesses de Vito Mannone n’ont pas suffi. Alexsandro a frappé sa tentative au-dessus, puis Hakon Haraldsson a manqué le tir de la qualification. C’est finalement le gardien adverse, Ewen Jaouen, qui a été décisif en marquant le tir au but victorieux pour conclure son très bon match et offrir la qualification à Dunkerque.
« Ce qu’on a fait ce soir, c’est un gros travail d’équipe, je suis tellement fier qu’on puisse aller en quarts de finale, a apprécié Yacine Bammou, l’attaquant dunkerquois. L’homme du match, c’est Ewen Jaouen, même pendant le match il a sorti des parades incroyables. »
Le PSG favori pour une seizième Coupe de France
Un peu plus tard en soirée, le PSG est parvenu à éviter le piège au Mans dans une rencontre marquée par la rentrée du défenseur parisien Presnel Kimpembe, après deux ans d’absence pour cause de blessure. Tenant de la Coupe de France, solide leader de Ligue 1 et barragiste de Ligue des champions face à Brest, le club parisien, largement remanié au début d’un mois de février intense, n’a pas forcé son talent face au club de National.
Désiré Doué a ouvert le score en première période, en profitant d’une erreur de la défense mancelle (1-0, 25e), avant que Bradley Barcola, remplaçant au coup d’envoi, ne scelle le sort de la rencontre (2-0, 71e) en prenant tout le monde de vitesse.
Si la recrue hivernale du PSG, Khvicha Kvaratskhelia, a encore besoin de temps pour s’adapter au jeu de Luis Enrique, ça n’empêchera pas le club de lorgner la seizième Coupe de France de son histoire, une compétition dont il est encore cette année le grandissime favori, après l’avoir remportée sept fois sur les dix dernières éditions.
« Il faut donner de la confiance à tous les joueurs, le niveau augmente et est élevé, a estimé l’entraîneur espagnol du PSG. Il faut donner des minutes de jeu aux joueurs pour gagner en confiance mais je ne suis pas là pour les donner en tant que cadeau, nous voulons gagner toutes les compétitions. J’aime beaucoup cette équipe. »
Brest in extremis
Troisième et dernier qualifié du jour, le Stade Brestois continue son marathon sur trois tableaux après avoir écarté dans la difficulté Troyes. Il a fallu un extérieur délicieux d’Abdallah Sima après un coup franc de Mathias Pereira Lage, dans le temps additionnel de la rencontre pour que la bande d’Eric Roy poursuive l’aventure (2-1, 90e + 3).
Le talent et l’efficacité des Brestois avaient pourtant fait la différence en premier face au douzième de Ligue 2, avec Romain Faivre au dribble et Ibrahim Salah à la conclusion à ras de terre (1-0, 49e). Mais à la suite d’un numéro du Troyen Rafiki Saïd, Hugo Magnetti a remis involontairement les deux équipes à égalité (1-1, 55e), ce qui a fait chavirer les quelque 5 800 spectateurs du Stade de l’Aube, sevrés d’émotions depuis de longues années.
Ils auraient pu basculer totalement dans la folie si Grégoire Coudert, le gardien brestois, remplaçant de Marco Bizot, n’avait pas détourné le tir de Nicolas de Préville, parti en contre-attaque (88e). Malgré ces turbulences, les Finistériens ont tenu bon et restent insubmersibles dans les coupes, Ligue des champions comprise.
Les huitièmes de finale de la Coupe de France se poursuivent, mercredi et jeudi, avec un choc entre clubs de Ligue 1, Strasbourg et Angers, et les deux Petits Poucets de la compétition, Bourgoin-Jallieu et Dives-Cabourg qui évoluent en National 3 (cinquième division).
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