Le président de la République, Jovenel Moïse, reconnaît qu’il y a une crise humanitaire dans le pays et appelle au soutien de la communauté internationale pour y remédier.
“Haïti a besoin d’un soutien international pour faire face à la crise humanitaire”, a confié le garant de la bonne marche des institutions dans un entretien accordé à l’agence de presse Reuters, deux mois après le début des manifestations anti-gouvernementales
qui ont plongé la population haïtienne davantage dans l’insécurité alimentaire.
Plus d’un Haïtien sur trois a besoin d’une assistance urgente pour faire face à ses besoins quotidiens en nourriture, soit près de 3,7 millions de personnes, selon les données du Programme alimentaire mondial (PAM) publiées au début de ce mois.
En outre, les organisations humanitaires ont du mal
à acheminer l’aide alimentaire à ceux qui sont dans le besoin à cause des barricades de manifestants qui bloquent les routes, ainsi que de la violence des gangs armés qui sont éparpillés à travers presque tout le pays.
Jovenel Moise attend 2000 tonnes d’aide alimentaire pour répondre aux besoins urgents, sollicités auprès du gouvernement Trump le mois dernier.
Par ailleurs, la crise politique persiste dans le pays, Jovenel Moïse s’accroche à son mandat, l’opposition annonce la reprise des mouvements de rues pour le 18 novembre prochain.
Entretemps, le garant de la bonne marche des institutions a indiqué à Reuters qu’il tenait des pourparlers à huis-clos avec des groupes de la société civile et du secteur privé, ainsi que des membres radicaux et modérés de l’opposition, dans le but de sortir de l’impasse politique en créant un gouvernement d’union nationale.
Cependant, des figures de proue de l’opposition notamment André Michel et Jean Charles Moïse affirment qu’ ils n’ont jusqu’ici pas rencontré M. Moïse.