Les flux migratoires entre Haïti et la République dominicaine continuent de prendre une ampleur alarmante. Selon le dernier rapport du Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR), environ 50 235 migrants haïtiens ont été expulsés en octobre dernier, dont plus de 50 femmes enceintes et 90 mineurs non accompagnés.
Les difficultés sont multiples et cruelles pour ces migrants, souvent contraints de fuir les violences, la pauvreté et l’instabilité politique en Haïti. L’impossibilité pour les étudiants haïtiens de renouveler leurs permis de séjour a créé une génération de migrants illégaux, incapables de poursuivre leurs études universitaires malgré des frais déjà réglés.
Pire encore, les femmes enceintes sont victimes de violences physiques et sexuelles, entraînant des conséquences dramatiques, telles que des avortements involontaires.
La situation des migrants dans les centres de détention dominicains est également catastrophique. Souvent entassés dans des conditions de surpeuplement, privés de soins de santé, d’hygiène et de nourriture, ces derniers subissent des traitements dégradants, avec des témoignages faisant état de violences policières et de séquestrations. Des passeurs dominicains et haïtiens profitent également de la vulnérabilité de ces migrants en exigeant des rançons.
Face à cette réalité, des organisations de défense des droits humains réclament des solutions concrètes pour améliorer les conditions de vie des migrants, tout en appelant à des négociations diplomatiques pour faciliter le retour et l’intégration des Haïtiens dans leur pays d’origine.