C’est au cours de son audience, réalisée par la Commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis que l’ex-envoyé spécial pour Haïti, Daniel Foote, a dénoncé la mauvaise politique de l’administration Biden en Haïti.
Au regard des faits présentés notamment le choix d’Ariel Henry en tant que Premier ministre alors que le peuple haïtien n’est pas satisfait, les républicains et démocrates, membres de ladite commission, ont admis que des changements devraient être apportés à la politique américaine vis-à-vis d’Haïti.
“Nos interventions politiques en Haïti n’ont jamais fonctionné. […] Je me sens responsable. Nous avons toujours priorisé la stabilité sur les causes profondes de l’instabilité […] La communauté internationale intervient toujours. Si nous soutenons les solutions des Haïtiens, les choses seront bien meilleures. L’élite politique a violé le pays “, a soutenu Daniel Foote.
Tout en faisant obstacle aux déportations illégales des haïtiens qui fuient le pays, Daniel Foote a fait un topo de la situation actuelle du pays passant par la prolifération des gangs armés à travers toute la capitale, la politisation de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et le développement des liens entre les personnalités politiques avec des gangs.
“Les gangs font la loi à Port-au-Prince, ils sont au contrôle … et opèrent dans les environs de Pétion-ville, où il n’y a jamais eu de violence de gangs”, explique-t-il.
Pour le représentant Meeks, la politique américaine devrait aborder les problèmes d’Haïti autrement. “Nous devons nous pencher sur les causes profondes de l’instabilité. Nous n’avons pas le temps d’appliquer un pansement”, a-t-il déclaré.
Réagissant aux questions liées au soutien financier des États-Unis pour l’organisation prochaine des élections en Haïti, Daniel Foote croit inutile de débourser les 8 millions de dollars prévus par le budget de l’administration Biden. ” C’est inutile de les tenir si elles ne sont pas considérées comme crédibles “, a-t-il déclaré.