L’homme, porteur d’un sabre et qualifié de « menaçant », tué jeudi par la police près d’une école varoise était un réfugié politique soudanais, a annoncé, vendredi 19 septembre, le procureur de la République de Toulon. Agé de 30 ans, il avait été condamné à deux reprises, notamment pour « port d’armes prohibé », d’abord à une peine d’amende en 2024 puis
L’homme, porteur d’un sabre et qualifié de « menaçant », tué jeudi par la police près d’une école varoise était un réfugié politique soudanais, a annoncé, vendredi 19 septembre, le procureur de la République de Toulon. Agé de 30 ans, il avait été condamné à deux reprises, notamment pour « port d’armes prohibé », d’abord à une peine d’amende en 2024 puis à cinq ans d’interdiction de détenir ou porter une arme en 2025, a précisé le procureur, Samuel Finielz.
Ce Soudanais, sans domicile fixe, vivait en France depuis une dizaine d’années en bénéficiant de la protection subsidiaire, « une protection liée au droit d’asile qui n’est pas liée à des risques personnels qu’il encourt mais qui est liée en réalité à la situation de son pays », a-t-il ajouté.
L’homme, porteur d’un « sabre d’abattis [une machette] », avec une lame de « plusieurs dizaines de centimètres de long » avait été repéré jeudi peu avant 17 heures « dans le quartier Cité-Berthe à un endroit où il y avait des établissements scolaires », avait fait savoir jeudi M. Finielz.
Deux enquêtes ouvertes
De source policière, cet homme a d’abord été repéré devant une école maternelle, avant de prendre la fuite. Les policiers, prévenus par un riverain, sont alors intervenus et ont confronté l’homme armé, qui ne se trouvait plus devant l’établissement scolaire situé dans ce quartier du centre de la ville de 60 000 habitants, limitrophe du grand port de Toulon.
La suite des faits reste encore floue mais selon des élèves interrogés, l’homme « aurait giflé plusieurs des enfants » durant l’après-midi après des jets de pierres lancées par ces derniers « dans le squat dans lequel il habitait », a déclaré M. Finielz.
Alors qu’il se montrait « menaçant » face aux policiers arrivés sur place, ces derniers ont utilisé leur taser avant d’ouvrir le feu à plusieurs reprises, selon le procureur. Malgré son évacuation à l’hôpital, il est décédé de ses blessures environ une heure plus tard.
Deux enquêtes ont été ouvertes, l’une confiée à la police judiciaire, pour « violences avec arme » visant l’homme abattu, mais sans que d’éventuelles victimes ou personnes menacées autres que les policiers aient été pour l’heure identifiées. La seconde enquête, « sur les circonstances d’utilisation des armes à feu » par les fonctionnaires de police, a été confiée à l’antenne marseillaise de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) et au cabinet de déontologie et de discipline de la direction départementale de la police du Var.
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