SÉVERIN MILLET Burn-out, management défaillant, situation de harcèlement… Les conditions de travail ne sont pas toujours sereines dans un monde culturel qui se gargarise pourtant de bienveillance. Parfois le mal-être vire au drame. En octobre 2021, un régisseur du FRAC Champagne-Ardenne, à Reims, s’est suicidé sur son lieu de travail. Deux ans plus tard, Vincent Honoré,
Burn-out, management défaillant, situation de harcèlement… Les conditions de travail ne sont pas toujours sereines dans un monde culturel qui se gargarise pourtant de bienveillance. Parfois le mal-être vire au drame. En octobre 2021, un régisseur du FRAC Champagne-Ardenne, à Reims, s’est suicidé sur son lieu de travail. Deux ans plus tard, Vincent Honoré, l’ancien conservateur du MoCo, une structure hybride à la fois centre et école d’art, à Montpellier, a mis fin à ses jours. Dans le monde de l’art, où ce curateur était très apprécié, c’est la stupeur. Comment en est-on arrivé là ?
« Vincent me disait qu’il était au fond du gouffre, épuisé par le stress. Je l’ai souvent ramassé à la petite cuillère », témoigne un de ses amis. « On ne peut pas parler de brimade, il n’y avait pas d’échanges vifs avec la direction, nuance une de ses collègues. Mais il y avait une incompréhension, un sentiment d’invisibilisation. Le problème, ce n’était pas la surcharge de travail mais une divergence de point de vue sur l’art, sur le rôle d’un curateur. » Au printemps, après trois mois d’enquête menée de janvier à mars, la Sécurité sociale a qualifié le suicide d’« accident du travail ».
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