Selon le dernier rapport de la Plateforme des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (POHDH), de mai à août 2023 plus de 250 000 personnes ont fui leurs domiciles en raison des attaques répétées des gangs criminels. Le document fait également état d’une centaine de morts au cours de cette période.
Les actes de violence ont atteint un sommet alarmant au cours des quatre derniers mois, touchant principalement la région métropolitaine de Port-au-Prince et le département de l’Artibonite, avec des attaques fréquentes de civils armés contre la population.
Dans le rapport, la POHDH a documenté une dizaine d’attaques et de massacres, qui ont entraîné la mort de centaines de personnes et forcé 250 000 autres à fuir leurs foyers. Parmi ces déplacés, 200 000 sont issus du département de l’Ouest, dont 40 000 de Carrefour-Feuilles et 2 000 de Tabarre.
Les conditions de vie dans les camps sont précaires, avec des besoins urgents en nourriture et en eau potable. Les installations sanitaires sont insuffisantes, et le risque de maladies, notamment le choléra, est en hausse, compte tenu de l’insalubrité des lieux et du manque d’assistance médicale adéquate. Le rapport souligne également la fermeture du centre médical Sanatorium, aggravant le risque d’une épidémie.
La POHDH exhorte les autorités haïtiennes à prendre des mesures immédiates pour fournir une assistance essentielle aux victimes dans les camps, y compris un soutien psychologique et médical. De plus, elle appelle le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle à aider les enfants déplacés à retourner à l’école et demande au Conseil Supérieur de la Police Nationale de garantir la sécurité dans le pays.