Le ministre délégué à l’Europe, Benjamin Haddad (à droite), et le ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, à Paris, le 6 janvier 2025. LUDOVIC MARIN / AFP Rarement l’Union européenne (UE) n’aura été autant attaquée pour ses normes trop nombreuses, son administration trop bureaucratique et son incapacité à agir vite. Depuis le retour de
Rarement l’Union européenne (UE) n’aura été autant attaquée pour ses normes trop nombreuses, son administration trop bureaucratique et son incapacité à agir vite. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier, la charge a redoublé et les appels à déréguler – de la part du patronat comme des gouvernements européens – se font plus pressants.
Ils s’étaient intensifiés après la flambée des prix de l’énergie, dans la foulée de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février 2022, et plus encore quand, en août de la même année, Joe Biden avait présenté l’Inflation Reduction Act, un plan massif de subventions aux technologies vertes made in America. Les élections européennes de juin 2024, qui ont vu les chrétiens-démocrates du Parti populaire européen (PPE) se renforcer et les extrêmes droites progresser, tandis que les Verts et les libéraux de Renew s’effondraient, leur ont donné une nouvelle impulsion.
Aujourd’hui, alors que Donald Trump dérégule à tout va et a annoncé la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, les Européens s’inquiètent de perdre encore du terrain dans une course à la croissance qu’ils n’étaient déjà pas partis pour gagner. Lors du Forum économique mondial de Davos (Suisse), le 22 janvier, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, a dit espérer que la réélection du républicain ferait sortir l’Europe de sa « propre paresse » et de sa « bureaucratie ».
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