Les sénateurs du département de l’Ouest, Jean Renel Sénatus, Antonio Chéramy et Patrice Dumont ont décidé de jouer le rôle de médiateur entre les habitants de Pélerin 5 concernés par le processus de démolition des maisons et la direction générale des Impôts.
Le sénateur Jean Renel Sénatus a critiqué la manière dont le gouvernement a procédé pour commencer à démolir ces maisons sans que les résidents de ce quartier n’aient été avertis formellement. Le parlementaire dit croire que la DGI aurait pu trouver une entente à l’amaliable avec les concernés sans pour autant utiliser la manière forte.
Le sénateur Jean Renel Sénatus fait remarquer que la loi fixe les procédures en ce qui concerne le déguerpissement d’un citoyen sur un terrain qui est du domaine privé de l’État. Il appelle le directeur général des Impôts, Miradin Morlan à surseoir au processus de démolition des maisons à Pèlerin afin qu’une entente soit trouvée entre l’État haïtien et les occupants de ces terrains.
Le sénateur Antonio Chéramy, de son côté, informe que la maison privée du président Jovenel Moïse a été construite sur le même terrain que ces citoyens alors qu’elle n’est pas concernée par ce processus de démolition. Le parlementaire croit que le président Jovenel Moïse veut chasser ces habitants afin de s’accaparer de beaucoup plus d’espace.
Le sénateur Antonio Chéramy, réagissant à la correspondance du commissaire du gouvernement de Port au Prince qui affirme que l’occupation illégale de cette portion de terre, domaine privé de l’État, menace la vie et la sécurité de la famille présidentielle, fait remarquer que la maison du président est construite à proximité d’une ravine.
Le sénateur de l’opposition informe que la maison privée du président Jovenel Moïse est construite également sur un terrain appartenant à l’État haïtien. Il appelle le directeur général des impôts à surseoir au processus de démolition.
Les sénateurs de l’Ouest appellent les résidents de Pèlerin 5 au calme. Ils annoncent qu’une délégation parlementaire doit rencontrer ce vendredi les riverains de la zone afin de trouver une solution à cette situation.