Le cimetière de Port- au Prince, local servant de refuge nocturne à un groupe vulnérable de déplacés venant de Carrefour-Feuilles, cherchant désespérément à échapper à la terreur imposée par le groupe armé de Grand Ravin. Pour ces âmes désespérées, c’est une question de survie, faute de mieux.
Après des journées éprouvantes, marquées par la privation et la peur, ces déplacés trouvent refuge dans les caveaux funéraires du cimetière dans des conditions extrêmement précaires. “Les nuits sont longues, ponctuées de craintes et d’incertitudes”, confie un déplacé qui requiert l’anonymat.
Cependant, le responsable du cimetière, Raymond Valcin, affirme qu’il n’y a pas de déplacés sur le site. Selon lui, les personnes que l’on peut observer sont des habitués du cimetière qui l’investissent une fois la nuit tombée.
Par ailleurs, M. Valcin a noté une diminution significative des activités au cimetière de Port-au-Prince en raison de l’insécurité croissante qui règne dans la ville. Les inhumations sont devenues rares, contrairement à des périodes de calme antérieures.
L’insécurité continue de peser lourdement sur la vie quotidienne des habitants, les forçant à chercher refuge là où ils le peuvent, même parmi les morts.