Plusieurs organisations d’enseignants membres de la plateforme des syndicats d’enseignants, de l’Union des Normaliens haïtiens (UNNOH), des enseignants, accompagnés de quelques élèves en uniforme, ont gagné les rues, ce 21 octobre, pour exiger la reprise des activités scolaires.
Les manifestants ont appelé le président Jovenel Moïse à démissionner de son poste. Certains enseignants ont même conditionné la reprise des activités scolaires à la démission de M. Moïse ”Jovenel ale jodi, lekòl louvri demen”, lit-on sur l’une des pancartes des manifestants.
Les syndicalistes ont critiqué les responsables du ministère de l’éducation nationale, qui, disent-ils, n’ont pris aucune mesure pour faciliter la reconstruction des bâtiments scolaires effondrés le 12 janvier 2010. Le lycée Marie-Jeanne qui cohabite avec l’École nationale de la République du Liberia, est encore dans les hangars, regrette Georges Wilbert Franck, coordonnateur de la plateforme des syndicats d’enseignants.
La manifestation qui a démarré à l’avenue Christophe devant le Lycée des Jeunes Filles s’est déroulée sans incident. Parallèlement, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies au Carrefour de l’aéroport, devenu depuis un certain temps, le lieu de rassemblement des manifestants anti-gouvernementaux.
Ils ont lancé des pierres en direction de quelques bâtiments dont le tribunal de paix de Delmas. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.