Des manifestants du 18 septembre expliquent le sens de leurs pancartes : « J’ai écrit ça parce que j’ai l’impression d’être face à un vrai déni de démocratie »

Des manifestants du 18 septembre expliquent le sens de leurs pancartes : « J’ai écrit ça parce que j’ai l’impression d’être face à un vrai déni de démocratie »

Dans le cortège parisien de jeudi 18 septembre, les voix s’élèvent derrière des panneaux aux slogans soigneusement choisis. Quelques manifestants ont accepté d’expliquer au Monde le sens de leurs pancartes et les raisons de leur présence dans la rue. Baptiste, 30 ans, travaille à l’Office français de la biodiversité (OFB) A Paris, le 18 septembre 2025. RAFAEL YAGHOBZADEH

Dans le cortège parisien de jeudi 18 septembre, les voix s’élèvent derrière des panneaux aux slogans soigneusement choisis. Quelques manifestants ont accepté d’expliquer au Monde le sens de leurs pancartes et les raisons de leur présence dans la rue.

Baptiste, 30 ans, travaille à l’Office français de la biodiversité (OFB)

A Paris, le 18 septembre 2025.

« Ça part d’un sentiment d’injustice, d’un contrat social qui est un peu rompu, avec des inégalités qui augmentent en permanence, alors qu’on est une société qui produit des richesses qu’il suffirait de répartir plus équitablement, notamment pour les services publics, l’éducation, les hôpitaux, mais aussi mon travail. A l’OFB, il y a un turnover colossal. Beaucoup de gens arrivent pour quelques mois en contrat court, mais on ne peut pas les garder, car on n’a pas les budgets. C’est instable pour eux et nous, on perd les compétences. C’est perdant-perdant. »

Sylvie, 61 ans, documentaliste au chômage

A Paris, le 18 septembre 2025. A Paris, le 18 septembre 2025.

« Epouser un milliardaire, je ne vois plus que ça comme solution ! Je blague, bien sûr ! En vérité, on n’en peut plus, mais on ne sait plus quoi faire. Je suis censée travailler jusqu’à 67 ans avec leur nouvelle loi, alors que j’ai 40 ans de carrière. Je ne comprends plus où on va. Je veux une assemblée citoyenne. J’étais mobilisée le 10 septembre à Toulouse pour Indignons-nous. Là, je suis montée à Paris exprès pour manifester. Je dors à l’auberge de jeunesse. »

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