Les tensions politiques persistent au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Dans une lettre adressée au CPT ce lundi 13 mai 2024, le Collectif du 30 janvier a catégoriquement rejeté la récente résolution signée par les membres du conseil concernant la majorité de 5 et la présidence tournante.
La lettre, signée par Himmler Rébu du GREH, Keitel Jean-Philippe de l’OPL, Anacacis Jean-Hector de LAPEH, Liné Balthazar du PHTK, Jean André Victor du MOPOD, et Clarens Renois de UNIR/Ayiti, exprime la profonde préoccupation du Collectif du 30 janvier quant à l’adoption du document intitulé “Résolution relative à la prise de grandes décisions” par les conseillers du CPT. Selon ce secteur membre du CPT, “cette résolution entachée de vices de fond et de forme, met en péril l’existence et la viabilité du Conseil Présidentiel”.
L’une des principales objections du Collectif du 30 janvier réside dans le fait que cette résolution va à l’encontre des dispositions établies dans l’accord du 3 avril, qui n’a jamais envisagé de présidence tournante. Dans leur lettre adressée au Président du CPT, Edgard Leblanc, le collectif souligne l’importance du respect de l’article 4-1 de l’accord du 3 avril, lequel stipule que le Conseil Présidentiel de Transition doit être coordonné par l’un de ses membres agissant en tant que Président du Conseil, choisi ou élu conformément au Document portant organisation et fonctionnement du Conseil.
De plus, le Collectif du 30 janvier souligne que le processus politique initié sous l’égide de la Caricom n’a jamais prévu l’instauration d’une majorité à cinq membres, faisant référence aux normes de la loi haïtienne en la matière.