Cette destruction, réalisée de concert avec la Mission des Nations Unies pour l’Appui à la Justice en Haïti (MINUJUSTH), s’inscrit dans le cadre la lutte contre la circulation illégale des armes à feu dans le pays.
Dans son discours, le directeur général de la PNH, Michel Ange Gédéon, s’est dit conscient que cette quantité d’armes détruites est loin d’être significative en raison de la détention massive d’armes à feu illégales dans le pays.
Le commandant en chef de la PNH estime qu’il est un impératif de détruire les armes illégales, arguant que leur détention favorise le banditisme.
Michel-Ange Gédéon s’en prend aux hauts dignitaires et riches qui facilitent l’introduction et la circulation des armes à feu en Haïti.
«Ce ne sont pas les petits vilains canards qui détiennent les armes qui me préoccupent, mais plutôt les grands manitous inconscients qui les font venir et ceux qui les distribuent sur le territoire », a martelé le numéro un de la PNH soulignant que ces armes peuvent, un jour, être retournées contre eux.
Devant l’introduction et la circulation illégale des armes à feu, la PNH ne restera pas indifférente, a déclaré Michel-Ange Gédéon, renouvelant ainsi la volonté de l’institution de garantir la sécurité des vies et des biens de la population haïtienne.
De son côté, le chef de la composante police de la MINUJUSTH, Serge Thérriault, estime que la lutte contre la circulation illégale des armes à feu nécessite la collaboration de tout un chacun précisant que cette bataille peut aider à la réduction voire l’élimination des actes de violences dans le pays.
Ainsi, le commissaire Thérriault appelle la population à jouer sa participation dans le cadre de cette bataille.
Serge Thérriault a, par ailleurs, renouvelé l’engagement des Nations-Unies à continuer de collaborer en vue du renforcement de la capacité et du professionnalisme de l’institution policière haïtienne.