La série d’articles publiés par le New York Times en mai 2022 avait suscité beaucoup de réactions. Le Crédit Industriel et Commercial, une banque française accusée d’avoir rançonné Haïti, n’a toujours pas publié d’autres informations sur ce dossier.
Était-ce de la poudre aux yeux ? En effet, environ 11 mois après avoir annoncé une investigation sur les accusations portées contre elle, la banque française CIC et sa maison mère, la banque fédérative du crédit mutuel, ne fournissent jusqu’ici aucun détail concernant l’avancement du processus.
Près d’un an après l’annonce de l’ouverture d’une investigation, aucune information n’est communiquée par les responsables de cette banque épinglée dans les révélations du journal newyorkais, comme s’ils ne devaient aucune explication au peuple haïtien et aux autres peuples du monde.
« Parce qu’il est important d’éclairer toutes les composantes de l’histoire de la colonisation, y compris dans les années 1870, la banque mutualiste financera des travaux universitaires indépendants pour faire la lumière sur ce passé », avait écrit le CIC dans un communiqué rendu public le lundi 23 mai 2022.
La série d’articles du journal New York Times qui a fait des révélations fracassantes à partir des documents soigneusement consultés n’a fait qu’exposer ce que la première République noire du monde avait subi de son ancienne métropole. Aujourd’hui, même la dette morale qu’avait reconnue François Hollande lors de sa visite en Haïti n’est pas acquittée.