Devant le Congrès, Pamela A. White plaide pour le déploiement d’une force spéciale en Haïti

Devant le Congrès, Pamela A. White plaide pour le déploiement d’une force spéciale en Haïti

Dans son discours prononcé au Congrès américain, jeudi 29 septembre, dans le cadre d’une séance autour de la crise multidimensionnelle à laquelle Haïti est confrontée, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Haïti, Pamela Ann White a plaidé en faveur du déploiement d’une force dans le pays capable de contrecarrer les actions des bandits.

Exposant les différentes dimensions de la crise et les solutions à court et à long terme, qui doivent être y apportées, la diplomate estime que pour l’heure, la priorité doit être le rétablissement d’un climat sécuritaire.

« Il doit y avoir une force avec des professionnels formés qui peuvent surpasser les voyous. Peu importe qu’il s’agisse de mercenaires, de soldats de l’ONU ou d’anciens policiers de New-York, les tueries doivent cesser », a déclaré Mme White, arguant que les solutions aux autres problèmes doivent d’abord passer par la sécurité.

« Si l’administration Biden ne parvient pas à trouver un moyen de sécuriser d’abord les rues et ensuite de fournir une aide humanitaire AU MINIMUM, des millions d’Haïtiens mourront de faim », a poursuivi la diplomate.

Face à la détérioration de la crise institutionnelle, suite à l’assassinat du président Moïse, la défaillance du pouvoir judiciaire, la diplomate américaine qui a servi à deux reprises en Haïti, juge nécessaire de rétablir le bon fonctionnement de la cité. Néanmoins, Pamela A. White dit croire que, sans la sécurité et la paix, aucune élection ne peut y avoir lieu en vue d’un retour à l’ordre démocratique et institutionnel.

« Il n’y a aucune chance de planifier des élections dans la crise sécuritaire actuelle », a-t-elle renchéri.

Faut-il aussi souligner que des acteurs de la société civile dont Marie Rosie Kesner Auguste Ducénat, du RNDDH, Velina E. Charlier, de la structure pétrochallenger Nou Pap Dòmi, et Alermy Piervilus de la POHDH ont été invités à participer à cette séance. Contrairement à Mme White, ils plaident en faveur d’une assistance technique de la PNH en du renforcement de sa capacité opérationnelle et de la relance du processus démocratique par les Haïtiens.