Le parti politique EDE a décliné une invitation à rencontrer le Premier Ministre Alix Didier Fils-Aimé ce samedi 23 novembre. Dans une correspondance adressée au secrétariat du cabinet du chef du gouvernement, le secrétaire général du parti, Claude Édouard, a énoncé plusieurs raisons justifiant ce refus. Parmi celles-ci figurent la gestion de l’affaire de corruption de la Banque Nationale de Crédit (BNC) impliquant trois membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
Dans une correspondance adressée par le secrétaire général du parti EDE, Claude Édouard, au secrétariat du cabinet du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, le parti EDE reproche au processus de transition plusieurs violations des accords fondamentaux ayant balisé la transition notamment la nomination du Premier Ministre Alix Didier Fils-Aimé, qu’il qualifie de contraire aux principes établis par le consensus du 11 mars, l’Accord du 3 avril, et les décrets de transition des 10 avril et 27 mai. Ces manquement, selon EDE, compromettent la légitimité de la transition en cours.
Par ailleurs, EDE critique vivement la gestion du scandale de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC), dans lequel trois membres du CPT sont impliqués. «En tant que principal bénéficiaire du coup de force orchestré par le Conseil Présidentiel de Transition contre le Dr. Garry Conille, lequel avait exigé, à juste titre, le retrait de ces conseillers, Monsieur Didier Fils-Aimé se retrouve dans une position compromettante. Il semble s’être solidaire de ces conseillers, ce qui constitue un obstacle majeur à un dialogue constructif et sincère avec notre parti» lit-on dans la correspondance.
Le parti dénonce également le caractère exclusif et partisan de la transition en cours, affirmant qu’elle a été organisée sans consultation des secteurs signataires de l’Accord du 3 avril. Selon EDE, cette démarche « viciée à la base » compromet gravement les chances de succès de la transition actuelle.
Malgré son refus de participer à cette rencontre, EDE réaffirme son engagement en faveur d’une transition inclusive et respectueuse des principes démocratiques. Le parti se dit prêt à dialoguer dans un cadre transparent et équitable, où toutes les parties prenantes seraient représentées.