Pour la énième fois la montagne a accouché d’une souris. La bande à André Michel a échoué dans sa tentative de renverser le régime PHTK. Échec cinglant, faiblesse patente. Une belle démonstration d’incohérence, de non-organisation, de manque d’imagination politique. Voilà, grosso modo, ce qu’a été la manifestation du 17 octobre, annoncée durant plusieurs semaines à grands renforts de publicité.
Il faut toutefois reconnaître à l’opposition une petite victoire : le président de la République, Jovenel Moïse, ne s’était pas rendu au Pont Rouge. De ce côté-là, le défi semble difficile à relever.
Le samedi 17 octobre 2020 n’a été marqué par aucun événement. Cette date ne restera pas dans les annales de l’histoire. C’était une journée de 24 heures comme toutes les autres. Assortie seulement d’une manifestation de rues quasi-insignifiante à Port-au-Prince, et qui s’est soldée par des blessés. Point !
Aujourd’hui, André Michel et consorts doivent reconnaître que chaque grand mouvement annoncé raté offre l’occasion au chef de l’État de se renforcer. De fait, l’homme qui a subi l’épreuve “Peyi Lock” donne la preuve par mille qu’il est le plus fort, jusqu’à date. En effet, la faiblesse des opposants ne fait que justifier la force du régime auquel ils s’opposent.
Le test du 17 octobre a été purement et simplement raté. L’examen est à refaire. L’élève n’a pas été à la hauteur. Quel est le prochain rendez-vous de l’opposition? 18 novembre 2020?
En tout cas, Jovenel Moïse donne rendez-vous au prochain président élu, (on peut toujours rêver), son successeur, le 7 février 2022.
Du temps de Jean de Lafontaine, la raison du plus fort a été la meilleure. Qu’en est-il au siècle des opposants sans grande imagination?