Éditorial :Forces de l’ordre ou agents du désordre ?

Éditorial :Forces de l’ordre ou agents du désordre ?

Définitivement, Haïti est le pays où l’impossible est possible et le possible impossible. C’est le moins qu’on puisse dire à la vue de la “bêtise policière”, hier lundi.

Des hommes et des femmes, chargés de faire régner l’ordre dans la Cité, mais légitimement insatisfaits de leurs conditions de travail et de vie, ont laissé parler la “bête” en eux, incendiant ainsi des stands érigés au Champ-de-mars en perspective à l’organisation du Carnaval national. Des seigneurs de l’ordre public se métamorphosent en démons du feu, comme si “avoir parfaitement raison donne le plein droit d’avoir tort”.


Haïti est le pays où l’on ne s’étonne de rien. Nous portons le chaos dans nos gènes, dans notre tête, dans notre cœur.

Mais voir des policiers, des forces de l’ordre, des protecteurs et serviteurs de la société, se convertir en pyromanes, il y a lieu de s’en entonner. Oui, c’est étonnant qu’on puisse s’étonner encore de quelque chose. Il y a lieu d’avoir peur pour l’avenir de la sécurité.

Les pyromanes d’aujourd’hui pourraient être les kidnappeurs, les bandits, les terroristes de demain. Oui, nous parlons d’hommes et de femmes légalement armés, insatisfaits, frustrés. Quand nécessité fera loi, les policiers frustrés à raison, pourront retourner leurs armes contre nous.

Prions Dieu pour que l’État satisfasse au plus vite toutes leurs revendications! Pour une fois, contentons tout le monde et son père. Sinon, demain dans le secret, les policiers frustrés et insatisfaits, nous terroriseront, nous voleront, nous tueront…

Aujourd’hui, effrontément, ils crient à l’infiltration de leur mouvement. Quel sera donc l’excuse de demain?

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