Éditorial : Gagnant d’une bataille, Jovenel Moïse doit se préparer à la guerre !

Éditorial : Gagnant d’une bataille, Jovenel Moïse doit se préparer à la guerre !

Jovenel Moïse pourra-t-il se rendre aux Gonaives à l’occasion de la célébration des 216 ans de l’Indépendance? La question est sur toutes les lèvres.

Un début de réponse, ou une réponse tout court, a été donnée à cette question, puisque le 58ème locataire du Palais national s’est offert, récemment, une petite virée populaire dans la Cité de l’Indépendance. Surprise quasi-générale !

Jusqu’ici, le rapport de force n’est favorable qu’à Jovenel Moïse. Même l’opposant le plus farouche, s’il n’a pas mis en veilleuse sa conscience, peut le lui concéder.

Jour après jour, le champ d’actions de Jovenel Moïse s’élargit, alors que l’horizon de l’opposition s’est assombri. Parait-il, le temps sur lequel a toujours compté le président de la République le déclare aujourd’hui: vainqueur!

Oui ! gagnant d’une féroce bataille mais pas de la guerre. La tempête est pour demain. La guerre n’est pas trop loin.

À partir du 2ème lundi de janvier 2020, Jovenel Moïse sera le petit lion de la jungle. Une petite espèce de Louis XIV en miniature. Entre ses mains, il concentrera beaucoup de pouvoirs. En fait, il dirigera le pays par décret ! Ce sera, pour lui, le temps béni de la politique de l’espace vide.

Que l’on ne s’y méprenne pas ! À partir du 13 janvier de l’année prochaine, l’opposition redoublera d’agressivités et/ou de violences, à la vue de cette nouvelle et malencontreuse réalité.

Les éternels assoiffés de pouvoir ne se laisseront pas “diriger” par un homme qui n’a jamais manqué de prouver, à la face du monde, sa criante incapacité à mener au bon port la barque nationale. D’ailleurs, un émissaire de l’OEA lui avait donné l’ordre de gouverner.

Dix-neuf sénateurs, parmi eux les acides opposants, arriveront en fin de mandat dans moins d’un mois. Dix-neuf hommes habitués au pouvoir, au luxe et à l’immunité seront jetés dans la rue en simple civils.

Définitivement, Youri Latortue, Nenel Cassy, Evalière Beauplan, Ricard Pierre et Sorel Jacinthe ne constitueront plus l’opposition dite institutionnelle. Les futurs ex-sénateurs, appuyés de leurs amis et patrons d’une frange du secteur privé, renforceront la lutte sur le béton, en hommes probablement, en millions de gourdes ou de dollars certainement.

Voilà ce à quoi Jovenel Moïse doit s’attendre! Déjà, la grande guerre frappe à nos portes.

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