Entre un Pouvoir exécutif qui gonfle ses muscles, part en guerre contre “vendeurs de blackout” et une Opposition qui joue la carte de la radicalisation, les États-Unis d’Amérique, en bon maître du jeu place, péremptoirement, son mot: dialogue sans tarder ou sans préalables.
Définitivement, l’Oncle Sam dicte aux frères ennemis le chemin à suivre. Ce n’est pas le premier appel au dialogue inter-haïtien lancé par le pays de Donald Trump. Mais, cette note de l’ambassade des États-Unis en Haïti sonne comme une injonction. Un ordre passé aux “gamins turbulents”.
Le milliardaire-président semble avoir écouté la voix de son rival aux présidentielles américaines de 2020, Joe Biden, le critiquant d’avoir, systématiquement, abandonné le peuple haïtien torpillé par une crise aiguë.
Face à des démocrates qui n’hésiteront pas de mettre au grand jour des “dossiers mal gérés” qui, implacablement, metteront mal à l’aise son administration, Donald Trump semble ne pas vouloir perdre la face. Haïti semble, suivant le ton incisif de la note de l’ambassade, être entrée dans la liste des “petites priorités” du candidat à sa réélection.
La rue va-t-elle se taire? Me André Michel et consorts vont-ils sortir d’autres cartes, comme celle de l’assouplissement par exemple?
Le président de la République, Jovenel Moïse, va-t-il pour une fois, la dernière fois, cesser de rouler ses adversaires dans la farine d’un dialogue de sourd?
Diplomatie oblige, les États-Unis se disent aux côtés du peuple haïtien. Ceci étant dit, si le Pouvoir et l’Opposition ne se résolvent pas à trouver une solution concertée à la crise, ils perdront “le beurre et l’argent du beurre”. À bon entendeur salut !
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