L’Association Professionnelle des Écoles Privées qualifie cette rentrée de “catastrophique”, mettant en avant deux facteurs déterminants, à savoir l’insécurité galopante et la crise économique sévère.
Marguerite Clérié, présidente de cette association, souligne que de nombreux enfants sont contraints de rester chez eux, privés d’éducation, tandis que plusieurs établissements scolaires ont dû rester fermés. “Les écoles, déjà fragiles, ont vu leur effectif réduit de près de 50% en raison de la crise générale qui secoue le pays”, a-t-elle fait savoir.
Madame Clérié pointe du doigt l’équipe gouvernementale, les tenant responsables de la persistance de la crise qui entrave la réouverture des classes, notamment dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Elle en appelle à l’engagement de tous les acteurs pour créer un climat de sécurité propice à la reprise des activités scolaires.
Pour sa part, Magalie Georges, secrétaire générale de la Confédération Nationale des Éducateurs Haïtiens (CNEH), attire l’attention sur la situation critique des déplacés et met en garde contre le risque de licenciement qui pèse sur les enseignants en raison de la réduction des effectifs dans les institutions scolaires.
Magalie Georges promet toutefois d’intensifier la lutte pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Elle exhorte également les parents à ne pas baisser les bras face aux difficultés et aux incertitudes causées par la situation actuelle.