Elie Domota le modèle de syndicaliste qui manque à Haïti

Elie Domota le modèle de syndicaliste qui manque à Haïti

Entre janvier et février 2009, une grève générale, contre cherté de la vie, a paralyse la Guadeloupe pendant 44 jours et la Martinique pendant 38 jours, au cœur des mouvements revendicatifs de la Guadeloupe, se trouvait Elie Domota, un syndicaliste.

Porte-parole du Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP), et secrétaire général de l’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), Elie Domota a tenu un rôle crucial lors de cette grève générale. A son appel des milliers de manifestants ont gagné les rues pour dénoncer la vie chère. Et les magasins ont gardé leurs rideaux baissés.

Interpellé à plusieurs reprises par les forces de l’ordre, agressé, persécuté, le syndicaliste de 59 ans, est resté attaché aux revendications populaires. Aujourd’hui encore, M. Domota est au devant d’un mouvement, dans le département français d’outre-mer, contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire.

Elie Domota, le modèle de syndicaliste qui manque à Haïti. Nous avons chez nous, même si ce n’était pas pour les mêmes raisons, vécu des mouvements similaires à ceux entrepris par les Antillais en 2009. Les (leaders) créés par ces conjonctures finissent toujours par disparaître,  changent de discours, ou épousent d’autres causes qui visent, vraisemblablement à satisfaire leurs ambitions personnelles.

Les vrais problèmes auxquels est confrontée la population ne sont jamais les véritables raisons des appels à la mobilisation, lancés par les acteurs politiques. Parfois, certains font mention de quelques-uns d’entre eux, quand ils constituent des éléments déclencheurs pouvant sensibiliser plus de gens, et les inciter à gagner les rues.

Haïti a connu sous l’administration de Jovenel Moïse, environ quatre années ponctuées de manifestations, et des grèves sans précédent. A plusieurs reprises, l’opposition réussit à mettre le pays à l’arrêt pendant de nombreuses semaines. Pour exiger le départ, et dénoncer disaient-ils à l’époque, l’incapacité du président à solutionner les problèmes du pays.

Aujourd’hui, il n’y a toujours pas de création d’emplois, le coût des produits de premières nécessités continuent d’augmenter, le phénomène de l’insécurité ne cesse d’endeuiller la population, même les produits pétroliers ont été révisés à la hausse. Les rues sont calmes, les vrais objectifs semblent avoir été atteints, à savoir la prise du pouvoir par tous les moyens.

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