Elon Musk présente son mode d’emploi pour sabrer dans les dépenses fédérales, sans s’interdire de toucher au budget de la défense

Elon Musk présente son mode d’emploi pour sabrer dans les dépenses fédérales, sans s’interdire de toucher au budget de la défense

Elon Musk et Donald Trump, avant un lancement de SpaceX, à Brownsville (Texas), le 19 novembre 2024. BRANDON BELL / AP Suppression des aides au Planning familial, fin des subventions à la radio-télévision publique, accusée d’être un bastion du militantisme de gauche, et suppression de 1,5 milliard de dollars (1,4 milliard d’euros) de subventions aux organisations internationales non

Elon Musk et Donald Trump, avant un lancement de SpaceX, à Brownsville (Texas), le 19 novembre 2024.

Suppression des aides au Planning familial, fin des subventions à la radio-télévision publique, accusée d’être un bastion du militantisme de gauche, et suppression de 1,5 milliard de dollars (1,4 milliard d’euros) de subventions aux organisations internationales non autorisées par le Congrès : Elon Musk, le PDG de Tesla, et son binôme, l’entrepreneur Vivek Ramaswamy, ont donné un avant-goût de leurs projets pour sabrer dans les dépenses fédérales.

Dans une longue tribune publiée mercredi 20 novembre dans le Wall Street Journal, ils font leur discours de la méthode pour expliquer comment ils comptent amaigrir l’Etat fédéral, comme le leur a demandé le président élu, Donald Trump, en les nommant à la tête d’un ministère de l’« efficacité gouvernementale ».

Le texte révèle un plan d’attaque réfléchi, fondé sur les dernières jurisprudences de la Cour suprême favorables à un Etat minimal. Il vise surtout à ne pas passer par la case Congrès, qui a, en théorie, l’essentiel des pouvoirs sur le budget fédéral. « Notre boussole en matière de réforme sera la Constitution américaine, en mettant l’accent sur deux arrêts majeurs de la Cour suprême rendus pendant le mandat du président Biden », écrivent les deux hommes d’affaires, qui citent deux décisions ayant fortement limité le pouvoir des agences fédérales, dont l’Agence de protection de l’environnement (EPA).

Le télétravail des fonctionnaires dans le viseur

Les juges conservateurs de la Cour ont limité la capacité des agences à adapter leurs règles à l’évolution du monde – par exemple au réchauffement climatique, non envisagé lorsque l’EPA a été créée au début des années 1970 – et à interpréter leur propre réglementation pour le compte des tribunaux fédéraux. « Ces décisions suggèrent que de nombreuses réglementations fédérales actuelles dépassent l’autorité accordée par le Congrès en vertu de la loi », accusent MM. Musk et Ramaswamy, qui se proposent de présenter rapidement une liste de réglementations abusives « au président Trump, qui pourra, par décret, suspendre immédiatement leur application et lancer le processus de révision et d’annulation ».

La mesure réduira la bureaucratie et permettra de couper dans les effectifs des fonctionnaires fédéraux. « Le nombre d’employés fédéraux à supprimer devrait être au moins proportionnel au nombre de réglementations fédérales annulées », écrivent-ils. Les deux hommes reconnaissent que le statut d’employé fédéral doit protéger « contre les représailles politiques » mais ils avancent que « la loi autorise des “réductions d’effectifs” qui ne ciblent pas des employés en particulier ».

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