En direct, budget 2025 : la commission des finances va reprendre l’examen du projet de loi de finances

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Pour se rassurer ou justifier son existence, certains rappellent que si le gouvernement Barnier n’a qu’une faible assise parlementaire à l’Assemblée nationale, il est largement majoritaire au Sénat. Les macronistes n’ont qu’un petit groupe au Palais du Luxembourg mais l’addition des groupes LR (de loin, le premier), Union centriste (avec notamment le MoDem) et Indépendants

Pour se rassurer ou justifier son existence, certains rappellent que si le gouvernement Barnier n’a qu’une faible assise parlementaire à l’Assemblée nationale, il est largement majoritaire au Sénat. Les macronistes n’ont qu’un petit groupe au Palais du Luxembourg mais l’addition des groupes LR (de loin, le premier), Union centriste (avec notamment le MoDem) et Indépendants (Horizons) donne une nette majorité. Cette nouvelle réalité arithmétique n’est pas totalement vue à la séance de questions au gouvernement de ce mercredi. Ainsi, les ministres issus de la coalition présidentielle sont restés bien seuls face aux quelque 338 sénateurs. François Patriat (Côtes-d’Or), le président du groupe du Rassemblement des démocrates progressistes européens (Renaissance), était le plus souvent seul au soutien de ses ministres.

Philippe Mouiller (LR, Deux-Sèvres) a même été l’auteur d’une question particulièrement rude au sujet des déficits des comptes sociaux vis-à-vis de ses nouveaux partenaires gouvernementaux. « Le Sénat va être porteur de réformes de fond en matière de santé et de dépendance car c’est par les réformes que nous éviterons de nous retrouver l’année prochaine dans le même débat, et avec des perspectives », a prévenu le président de la commission des affaires sociales dans ce qui n’était peut-être pas une menace mais pas une marque de grande confiance non plus. Alors que le gouvernement compte s’appuyer assez largement sur le Sénat pour rétablir un texte budgétaire qui s’annonce détricoté par l’Assemblée, le Palais du Luxembourg ne sera peut-être pas un terrain conquis.

Sauf, peut-être, pour les ministres LR. Agnès Canayer, jusqu’à il y a peu sénatrice de Seine-Maritime, a été applaudie par son ancien groupe. Mais, sans conteste, c’est Bruno Retailleau, le ministre de l’intérieur et ancien président du groupe LR, qui domine. L’élu de Vendée, seul poids lourd du gouvernement, est maître de l’espace dans un hémicycle qu’il connaît bien. Alors, avec une question sur le narcotrafic dans le Vaucluse (« Ce que nous avons fait contre le terrorisme, il va falloir le faire contre le narcotrafic ») et sur la lutte contre l’islamisme (« Votre colère est ma colère »), il joue sur du velours. « Ici, Retailleau, c’est Madonna », dit un sénateur de gauche mi-amusé, mi-désabusé.

jean
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