En direct, cyclone Chido à Mayotte : un « hôpital de campagne », une journée de deuil national… Le détail des annonces d’Emmanuel Macron

En direct, cyclone Chido à Mayotte : un « hôpital de campagne », une journée de deuil national… Le détail des annonces d’Emmanuel Macron

L’Etat critiqué par les Mahorais pour une gestion de la catastrophe « à la métropolitaine » et sans « rien anticiper » Décisions de dernière minute, communication inadaptée… Les critiques faites au chef de l’Etat lors de sa visite à Mayotte pointent tant la réaction des autorités après la catastrophe que leurs décisions a priori. A commencer par le

L’Etat critiqué par les Mahorais pour une gestion de la catastrophe « à la métropolitaine » et sans « rien anticiper »

Décisions de dernière minute, communication inadaptée… Les critiques faites au chef de l’Etat lors de sa visite à Mayotte pointent tant la réaction des autorités après la catastrophe que leurs décisions a priori.

A commencer par le système d’alerte aux cyclones jugé déconnecté de la réalité de Mayotte, avec des SMS en français envoyés aux habitants quand beaucoup ne parlent pas cette langue, près de la moitié de la population étant comorienne, selon Manon Bodin, psychologue à l’hôpital. « Il aurait fallu faire des maraudes, aller partout, et leur expliquer » ce qu’est un cyclone, a-t-elle dit à Emmanuel Macron. « Il aurait fallu prendre en compte la culture de Mayotte. »

Les autorités ont communiqué « à la métropolitaine », acquiesce la cadre hospitalière Zena Abiladi Halidani, sans tenir compte de « la barrière de la langue » ni du fait que Mayotte, département le plus pauvre de France, est aussi celui où l’illettrisme est le plus fort. « Beaucoup n’ont pas compris » les risques encourus à rester coûte que coûte chez eux alors que la tempête approchait, observe-t-elle. Et d’ajouter : « Personne n’y croyait. »

Mme Halidani, déléguée syndicale CFE-CGC, dénonce aussi une gestion trop tardive à l’hôpital, où un « plan blanc » (des mesures de santé à prendre en cas de crise) n’a été conçu que vendredi soir, selon elle sans être adopté, quand le cyclone devait toucher Mayotte quelques heures plus tard. « On n’a rien anticipé », lance-t-elle. La venue du président Macron à Mayotte est en ce sens comme « celle d’un médecin après la mort », tonne-t-elle, appelant à ce que « l’Etat arrête de se moquer de nous ».

Questionné lundi sur une éventuelle impréparation de l’Etat, le ministre de l’intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau, avait balayé tout manquement, mentionnant une « réunion de crise » au ministère de l’intérieur la veille de l’arrivée de Chido sur Mayotte et le prépositionnement de 110 personnels de secours.

jean
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