La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) restera dans le pays malgré les attaques « délibérées » de l’armée israélienne contre les casques bleus, a réaffirmé Andrea Tenenti, un porte-parole de la mission, vendredi.

« Nous devons rester, ils [les Israéliens] nous ont demandé de bouger », a-t-il déclaré lors d’un point de presse par liaison vidéo de Beyrouth, rapporte Reuters. « La dévastation et la destruction de nombreux villages le long de la “ligne bleue”, et même au-delà, sont choquantes », a-t-il souligné.

La « ligne bleue » sépare sur 120 kilomètres de long le Liban d’Israël et le territoire libanais du plateau du Golan occupé par l’Etat hébreu. Les casques bleus déployés au Liban du sud, au nombre d’environ 10 000, ont pour mission de surveiller la zone tampon allant de cette ligne au fleuve Litani, au Liban, aux termes de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU (2006). Ce secteur est le théâtre d’affrontements intenses entre le Hezbollah et l’armée israélienne.

M. Tenenti a également déclaré, vendredi, que l’armée israélienne avait possiblement utilisé du phosphore blanc près d’une base de la Finul il y a quelques mois, selon une enquête menée par la mission. Les conventions internationales interdisent l’utilisation de projectiles (bombes, roquettes…) au phosphore blanc contre des zones où résident des civils.

L’armée israélienne a récemment demandé aux soldats de la Finul, objet de plusieurs attaques de Tsahal, de quitter leurs positions, à 5 kilomètres de la « ligne bleue », ce qu’ils refusent.