Jets d’engins explosifs contre le consulat russe à Marseille : les deux chercheurs condamnés à huit mois de prison ferme Deux chercheurs du CNRS ont été condamnés jeudi à huit mois de prison ferme pour avoir jeté lundi des bouteilles remplies d’un produit détonant contre le consulat général de Russie à Marseille. Lire aussi | Le
Jets d’engins explosifs contre le consulat russe à Marseille : les deux chercheurs condamnés à huit mois de prison ferme
Deux chercheurs du CNRS ont été condamnés jeudi à huit mois de prison ferme pour avoir jeté lundi des bouteilles remplies d’un produit détonant contre le consulat général de Russie à Marseille.
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Le tribunal judiciaire de Marseille ayant prononcé un mandat de dépôt, les deux physiciens sont donc partis pour passer leur première nuit en prison. Mais leur détention devrait rapidement être aménagée, le président ayant réclamé qu’ils effectuent leur peine sous bracelet électronique. Des interdictions de port d’arme pour cinq ans et de se rendre dans le quartier du consulat ont également été prononcées.
« Les faits ne sont concrètement pas dangereux, et je pense que c’était fait exprès », avait estimé de son côté le procureur, Olivier Redon, selon qui dans ce dossier « on a un comportement de gens honnêtes ». Mais toucher à une enceinte diplomatique, c’est « tabou, cela ne se fait pas », avait-il cependant insisté, demandant des peines d’un an ferme avec mandat de dépôt, à effectuer sous bracelet électronique, avec possibilité d’aller travailler pendant la journée.
Marié à une femme née en Ukraine, Georges Sitja, 59 ans, héberge désormais son beau-père, qui dort sur leur canapé depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, il y a trois ans. Par son geste, cet homme discret aux cheveux blancs et petites lunettes rectangulaires, qui se présente comme un « idéaliste », voulait en fait « attirer l’attention sur l’état du monde ».
« Ça va dans une direction qui n’est pas bonne », a abondé Vasil Heresanu, 48 ans, Français d’origine roumaine, énumérant devant le tribunal le conflit entre la Russie et l’Ukraine, le climat ou « les élections aux Etats-Unis ». Assurant avoir seulement voulu faire « du bruit », il se sent désormais « complètement dépassé » et regrette.
Les prévenus ont reconnu avoir pris dans leur laboratoire de l’azote liquide à − 190 degrés, puis l’avoir mis dans trois petites bouteilles en plastique, pour les jeter contre le consulat. Un dispositif qui fait du bruit mais n’est pas dangereux, ont-ils assuré. Si l’une des trois bouteilles est tombée dans le jardin situé à côté du consulat, les deux autres ont atterri sur le toit d’un parking de celui-ci. Et il n’y a pas eu de dégâts, mais de simples détonations. « Les actes commis sont graves et présentent pour nous tous les signes d’un acte terroriste », a rétorqué le consul de Russie, Stanislav Oranskiy.
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