Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a assuré, mercredi à la tribune des Nations unies, à New York, que « si un pays veut la paix, il doit toujours avoir des armes. C’est terrible, mais telle est la réalité. Ce n’est pas le droit international qui décide de qui survit ». Selon lui, une adhésion à l’OTAN ne garantit pas automatiquement la sécurité : « En raison de la faiblesse des institutions internationales (…) même faire partie d’une alliance militaire de longue date ne signifie pas automatiquement que vous êtes en sécurité ».

« Les Ukrainiens sont un peuple pacifique, mais c’est un peuple qui veut vivre et vivre librement dans son propre pays, indépendant », a poursuivi le dirigeant ukrainien. « Voilà pourquoi nous investissons dans notre défense dans de nombreux pays et il n’y a tout simplement pas d’autre choix. »

« La Russie tente de faire à la Moldavie ce que l’Iran a fait autrefois au Liban, et une fois encore, la réponse internationale est insuffisante. Nous avons déjà perdu la Géorgie en Europe… et depuis de nombreuses années, la Biélorussie s’oriente également vers une dépendance vis-à-vis de la Russie. L’Europe ne peut pas se permettre de perdre également la Moldavie », a-t-il déclaré.

« Nous vivons actuellement une course aux armements la plus destructrice de l’histoire humaine parce que, cette fois-ci, l’intelligence artificielle est en jeu », a estimé Volodymyr Zelensky. « Chaque année où cette guerre se poursuit, les armes deviennent encore plus mortelles. (…) Rien de cela ne serait arrivé si [Vladimir] Poutine n’avait pas déclenché cette agression, cette guerre à grande échelle. »

« Il faut mettre un terme à cette guerre maintenant et à la course aux armements », a martelé le président ukrainien. « Arrêter la Russie maintenant, c’est moins cher que de se demander qui sera le premier à créer un drone tout simple qui pourra transporter une ogive nucléaire. (…) La paix dépend de nous tous », a-t-il conclu.