En direct, guerres au Proche-Orient : le Liban accepte la prolongation de l’accord de trêve avec Israël jusqu’au 18 février, comme proposé par les Etats-Unis

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Pour le moment, nous n’avons pas noté de réactions des ONG ni des Nations unies concernant la proposition de Donald Trump de « nettoyer » la bande de Gaza et de demander à l’Egypte et à la Jordanie de « prendre » des réfugiés issus de l’enclave palestinienne. Il reviendra à la Cour pénale internationale (CPI) de s’emparer ou

Pour le moment, nous n’avons pas noté de réactions des ONG ni des Nations unies concernant la proposition de Donald Trump de « nettoyer » la bande de Gaza et de demander à l’Egypte et à la Jordanie de « prendre » des réfugiés issus de l’enclave palestinienne. Il reviendra à la Cour pénale internationale (CPI) de s’emparer ou non de cette question. Un mandat d’arrêt a déjà été émis contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et son ex-ministre de la défense pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

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Pour répondre à votre question, juridiquement, le « terme exact en droit international humanitaire est celui de “transfert forcé” », comme l’expliquait au Monde en novembre Shai Parnes, porte-parole de l’ONG israélienne de défense des droits humains B’Tselem, qui utilise aussi l’expression de « nettoyage ethnique », « plus familière » pour le grand public. « La responsabilité de ces atrocités incombe non seulement à Israël, mais aussi à la communauté internationale qui les cautionne », précisait alors M. Parnes.

La déportation et le transfert forcé de population sont des crimes reconnus par la CPI dans le statut de Rome.

A ce stade, ni Israël, ni la Jordanie ni l’Egypte n’ont officiellement réagi aux propos du président américain.

L’idée devrait être bien accueillie par Israël, où les partenaires d’extrême droite du premier ministre prônent depuis longtemps ce qu’ils décrivent comme la migration d’un grand nombre de Palestiniens et le rétablissement des colonies juives à Gaza.

Des groupes de défense des droits humains ont déjà accusé Israël de nettoyage ethnique, que les experts des Nations Unies ont défini comme une politique conçue par un groupe ethnique ou religieux et visant à chasser la population civile d’un autre groupe ethnique de certaines zones « par des moyens violents et inspirant la terreur ».

Avant et pendant la guerre israélo-arabe de 1948-1949, déclenchée au lendemain de la création d’Israël, quelque 700 000 Palestiniens – plus de la moitié de la population d’avant-guerre – ont fui ou ont été chassés de leur foyer, un événement qu’ils commémorent sous le nom de Nakba, terme arabe qui signifie « catastrophe ».

Lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967, lorsque Israël s’est emparé de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, 300 000 Palestiniens supplémentaires s’enfuirent, principalement en Jordanie.

La crise des réfugiés, vieille de plusieurs décennies, est l’un des principaux moteurs du conflit israélo-palestinien et l’un des problèmes les plus épineux des pourparlers de paix qui ont échoué en 2009. Les Palestiniens revendiquent un droit au retour, tandis qu’Israël affirme qu’ils devraient être absorbés par les pays arabes environnants.

De nombreux Palestiniens considèrent la dernière guerre à Gaza, au cours de laquelle des quartiers entiers ont été bombardés et 90 % des 2,3 millions d’habitants ont été chassés de chez eux, comme une nouvelle Nakba. Ils craignent que si un grand nombre de Palestiniens quittent Gaza, eux aussi ne puissent jamais y revenir.

Rester résolument sur sa terre est au cœur de la culture palestinienne, et cela a été clairement démontré à Gaza dimanche, lorsque des milliers de personnes ont tenté de retourner dans la partie la plus détruite du territoire.

L’Egypte et la Jordanie ont farouchement rejeté l’idée d’accepter des réfugiés de Gaza au début de la guerre, lorsque cette idée avait été évoquée par certains responsables israéliens.

Les deux pays ont fait la paix avec Israël mais soutiennent la création d’un Etat palestinien en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est, territoires conquis par Israël lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967. Ils craignent que le déplacement permanent de la population de Gaza ne rende cette création impossible.

Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a également mis en garde contre les implications sécuritaires du transfert d’un grand nombre de Palestiniens vers la péninsule du Sinaï, en Egypte, à la frontière de Gaza.

Lire aussi | Le Monde avec AP

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