En Italie, la proximité de Matteo Salvini, numéro deux du gouvernement, avec la Russie embarrasse la coalition au pouvoir

En Italie, la proximité de Matteo Salvini, numéro deux du gouvernement, avec la Russie embarrasse la coalition au pouvoir

Matteo Salvini, vice-premier ministre italien et ministre des infrastructures et des transports, lors d’une réunion avec les dirigeants européens d’extrême droite à Mormant-sur-Vernisson (Loiret), le 9 juin 2025. JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP La réception aurait pu passer plutôt inaperçue, sans une poignée de main gênante. Mardi 16 septembre, l’ambassade de Chine à Rome organisait une fête dans un

Matteo Salvini, vice-premier ministre italien et ministre des infrastructures et des transports, lors d’une réunion avec les dirigeants européens d’extrême droite à Mormant-sur-Vernisson (Loiret), le 9 juin 2025.

La réception aurait pu passer plutôt inaperçue, sans une poignée de main gênante. Mardi 16 septembre, l’ambassade de Chine à Rome organisait une fête dans un grand hôtel de la capitale, à l’occasion du 76e anniversaire de la fondation de la République populaire. Parmi les invités figurait Matteo Salvini, vice-président du conseil italien, qui, au cours de la soirée, a salué chaleureusement Alexeï Paramonov, l’ambassadeur de Russie en Italie. La polémique n’a pas tardé à se répandre dans la presse transalpine.

La veille, le diplomate russe n’avait pourtant pas ménagé ses critiques contre l’Italie pour son soutien à la Pologne, dont l’espace aérien a été violé par des drones russes dans la nuit du 9 au 10 septembre. Dans le cadre de l’opération « Sentinelle orientale » de l’OTAN pour défendre le flanc est de l’Europe, Rome a envoyé deux avions. « La participation de l’Italie à des opérations militaires au sein de différentes coalitions antirusses s’est toujours soldée par un désastre pour sa population », avait déclaré Alexeï Paramonov.

Celui-ci s’en était déjà pris au président italien Sergio Mattarella, que le Kremlin avait placé, fin juillet, sur une liste de personnalités européennes « russophobes », pour avoir dressé un parallèle entre l’impérialisme russe et le IIIe Reich. Le 4 août, dans un entretien au journal russe Izvestia, Alexeï Paramonov expliquait que « deux virus avaient pénétré l’élite politique italienne, l’ukrainophilie et la russophobie », estimant que la Russie ne pouvait plus avoir confiance en ses interlocuteurs italiens.

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Olivier Bonnel
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