Dans un court message publié sur X, le milliardaire sud-africain a expliqué vouloir « recentrer [ses] priorités sur Tesla, alors que l’entreprise entre dans une phase stratégique déterminante ». Aucune mention directe du président Trump n’a été faite, mais la rupture semble assumée.

Depuis la réélection de Donald Trump en janvier 2025, Elon Musk avait multiplié les apparitions à Washington, où son influence grandissante sur les dossiers technologiques avait été remarquée. S’il ne détenait aucun poste officiel, plusieurs sources rapportaient sa proximité avec certains cercles décisionnels, notamment en matière d’intelligence artificielle et d’industrie spatiale.

Tesla avant tout

Cette décision intervient à un moment-clé pour Tesla, confrontée à des défis majeurs : baisse des livraisons, pression réglementaire accrue en Europe et en Asie, et attentes élevées autour de ses prochaines avancées en conduite autonome.

En interne, certains cadres auraient exprimé des préoccupations quant à l’attention portée par Musk aux affaires publiques au détriment de l’entreprise. Ce changement de cap pourrait donc être autant stratégique que symbolique.

Un lien politique ambivalent

Elon Musk n’en est pas à sa première prise de distance avec le pouvoir. En 2017 déjà, il avait claqué la porte des conseils économiques de la Maison-Blanche après le retrait des États-Unis de l’accord de Paris. Proche des milieux libertariens, Musk a toujours entretenu une relation ambivalente avec les figures politiques, préférant garder son indépendance, quitte à bousculer les alliances.

Pour l’heure, ni l’administration Trump ni Tesla n’ont apporté de commentaire officiel à cette annonce.