Des dizaines de familles ont fui les quartiers d’Anglade et de Delmas 24, proches de Solino, en raison de la vive tension et des assauts répétés des gangs armés depuis jeudi dernier. Les déplacements massifs, causés par la terreur semée par les membres du regroupement dénommé « Viv ansanm », ont poussé la population à chercher refuge dans des camps à Port-au-Prince ou chez des proches.
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 4 000 personnes ont été déplacées, dont 3 487 à Port-au-Prince et Delmas. La majorité d’entre elles, soit 61 %, s’est réfugiée dans des sites préexistants ou récemment créés, tandis que 39 % se sont tournées vers des familles d’accueil.
L’école nationale Colbert Lochard à Bois-Verna a également été submergée, mais selon les témoignages le comité responsable a refusé l’accès en raison de la saturation des lieux. Dans une ambiance de désespoir, les déplacés ont trouvé refuge au Champs de Mars, malgré des tirs sporadiques dans la zone.
Furieux de l’inaction des autorités, les citoyens ont critiqué le gouvernement de Garry Conille et les membres du conseil présidentiel de transition (CPT) pour leur incapacité à démanteler les réseaux criminels.