Le ministre de la justice et de la sécurité publique, Lucmane Delille, a révélé, ce mercredi 10 juin, que les membres du groupe “Fantôme 509” ont prévu d’attaquer le cortège présidentiel, le 12 juin prochain, lors de la fête de la Police Nationaled’Haïti.
Dans un contexte marqué par la reprise du mouvement de mobilisation du groupe “Fantôme 509”, qui a annoncé trois nouvelles journées de manifestation, le ministre de la justice informe avoir infiltré cette organisation. Son infiltration lui a permis de découvrir que “la vie du président de la République est en danger”.
En effet, Lucmane Dellile a confié que son informateur lui a révélé que les membres du groupe “Fantôme 509” ont prévu d’attaquer le cortège présidentiel, le 12 juin prochain, lors de la célébration du 25ème anniversaire qui sera à l’Académie de la Police Nationale, à la route de Frères.
“Le groupe Fantôme a deux scénarios. Un groupe va essayer d’attaquer le cortège présidentiel à son entrée à l’Académie de police, pour essayer de faire croire à la population que le gouvernement fait un massacre publique. Dans le même moment, un autre groupe a prévu d’organiser un sit-in devant les locaux du ministère de la justice et de la sécurité avec l’intention de saccager le batiment”, a expliqué Lucmane Dellile qui tente de faire croire que les Fantômes menacent de le tuer.
“Mwenn akasan map mete siwo, si yo pran chans vini la sa yo jwenn se pa yo”, a déclaré le titulaire du MJSP qui enjoint la police nationale à mettre toute en œuvre afin de dissuader les membres du groupe “Fantôme 509” et à l’ancien policier, Jimmy Cherisier, alias “Barbecue”.
Lucmane Dellile instruit, par ailleurs, l’inspection générale de la police nationale à prendre des dispositions pour révoquer de l’institution policière tous policiers qui feraient partie du groupe “Fantôme 509”.
L’organisation dénommée «Fantôme 509», annonce trois nouvelles journées de mobilisation, les 11, 12 et 13 juin. Ces agents continuent de réclamer de meilleures conditions de travail et une importante augmentation salariale.
Ils réclament également la libération de Jean Pascal Alexandre, écroué au pénitencier national, et l’annulation de l’interdiction de départ dont est frappée la coordinatrice du syndicat de la Police Nationale (SPNH-17), Yanick Joseph.
Rappelons que le commissaire du gouvernement par intérim de Port-au-Prince, Me Jacques Lafontant, avait, la semaine dernière, déconseillé toute manifestation de rue dans ce contexte de crise sanitaire liée à la présence du coronavirus sur le territoire national.
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