Finies l’arrogance et l’incompétence, Rouseline Guillaume n’est plus à la Primature

Finies l’arrogance et l’incompétence, Rouseline Guillaume n’est plus à la Primature

La révocation de Rouseline Guillaume, directrice de communication de la Primature, symbolise un moment décisif pour cette institution cruciale de l’État haïtien. Sous l’impulsion du nouveau Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, ce choix illustre une volonté de rompre avec une ère marquée par des abus de pouvoir, des rumeurs sulfureuses et une dégradation notable de la communication gouvernementale.

Une gestion controversée

Au cœur des critiques, Mme Guillaume s’était distinguée par un comportement autoritaire et des déclarations choquantes, telles que : « Quand je prends une décision, même le Premier ministre ne peut s’y opposer. » Ce mépris apparent des normes hiérarchiques et institutionnelles, combiné à des pratiques managériales jugées brutales, a suscité une vague d’indignations.

Des employés ont dénoncé des abus d’autorité, un manque de respect criant et une atmosphère de tension constante. Selon plusieurs témoignages, sa gestion aurait transformé le bureau de communication en un lieu d’arrogance et d’intimidation, bien loin des standards attendus d’une institution publique.

Des rumeurs et des questions

Outre ses méthodes de gestion controversées, la nomination de Mme Guillaume avait suscité des interrogations. Des rumeurs persistantes évoquent une relation privilégiée avec Camille Édouard Junior, ancien secrétaire général de la Primature, qui aurait influencé son ascension à ce poste stratégique. Si ces allégations restent non confirmées, elles soulignent une problématique récurrente en Haïti : le favoritisme au détriment de la compétence.

Un signal fort pour l’avenir

En décidant de se séparer de Mme Guillaume, le Premier ministre Fils-Aimé a envoyé un message clair : l’arrogance et l’incompétence n’ont pas leur place dans la gestion des affaires publiques. Cependant, cette décision doit s’accompagner d’une réflexion plus large sur les critères de nomination aux postes clés et la nécessité de restaurer une culture de mérite au sein des institutions publiques.

Restaurer la confiance

Le cas de Rouseline Guillaume doit servir d’avertissement. Les responsables publics, quelle que soit leur fonction, sont avant tout des serviteurs de l’État et des citoyens. La Primature ne pourra retrouver sa crédibilité qu’en promouvant des dirigeants compétents, humbles et soucieux du bien commun.

En conclusion, cette affaire illustre les défis profonds auxquels font face les institutions haïtiennes. Si le départ de Mme Guillaume marque une étape, il reste encore beaucoup à faire pour transformer durablement la Primature en une entité exemplaire de transparence et d’efficacité.