François Bayrou et Emmanuel Macron, à Pau, le 6 juillet 2023. GAIZKA IROZ/AFP Stop ou encore ? La politique de l’offre mise en place en France depuis une douzaine d’années va-t-elle être abandonnée ou poursuivie par François Bayrou ? Telle est l’une des questions décisives qui a commencé à se jouer dans le choix du premier ministre, et se
Stop ou encore ? La politique de l’offre mise en place en France depuis une douzaine d’années va-t-elle être abandonnée ou poursuivie par François Bayrou ? Telle est l’une des questions décisives qui a commencé à se jouer dans le choix du premier ministre, et se poursuit derrière les tractations sur la composition du gouvernement. Avec, à ce stade, une réponse incertaine. Sur le papier, le nouveau locataire de Matignon souhaite certes continuer à favoriser les entreprises, la production. Mais il désire tout aussi ardemment redresser les comptes publics et faire œuvre de justice fiscale, ce qui pourrait l’amener à relever les impôts, y compris sur les sociétés. Un dilemme auquel son prédécesseur s’était déjà heurté.
La politique dite de l’offre constitue un élément-clé des arbitrages en cours. « Cette ligne en faveur des entreprises a émergé en 2012, avec le rapport remis au gouvernement Ayrault par Louis Gallois [alors commissaire général à l’investissement], qui faisait de la compétitivité l’alpha et l’oméga de la politique économique », rappelle Anne-Laure Delatte, chercheuse en économie au CNRS. François Hollande, alors président de la République, l’a reprise à son compte dans son allocution du 14 janvier 2014 : « Le temps est venu de régler le principal problème de la France : sa production. (…) C’est donc sur l’offre qu’il faut agir. Sur l’offre ! »
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