Gérald Darmanin juge « inacceptable » le projet de budget esquissé par Michel Barnier

Gérald Darmanin juge « inacceptable » le projet de budget esquissé par Michel Barnier

Gérald Darmanin à l’Assemblée nationale, mercredi 2 octobre 2024, lors de la séance des questions au gouvernement. JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE » Barbancourt le rhum des connaisseurs Le ministre de l’intérieur sortant, Gérald Darmanin, a jugé jeudi 3 octobre « inacceptable » le projet de budget esquissé par le nouveau premier ministre, Michel Barnier, critiquant les augmentations d’impôts

Gérald Darmanin à l’Assemblée nationale, mercredi 2 octobre 2024, lors de la séance des questions au gouvernement.

Barbancourt

le rhum des connaisseurs

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Le ministre de l’intérieur sortant, Gérald Darmanin, a jugé jeudi 3 octobre « inacceptable » le projet de budget esquissé par le nouveau premier ministre, Michel Barnier, critiquant les augmentations d’impôts qui ne sont pas accompagnées selon lui de propositions de réformes structurelles.

« Pour l’instant, le budget tel qu’il est annoncé me paraît inacceptable », a déclaré sur Franceinfo celui qui a également été ministre des comptes publics entre 2017 et 2020. « Je ne voterai pas une augmentation d’impôts », a-t-il ajouté, même si elle ne concerne que les très riches et les grandes entreprises.

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Le député (Rennaissance) du Nord a critiqué « les allègements de charges » pour les entreprises qui seraient revus par le gouvernement Barnier. « C’est très important pour nous parce que ça devient contraire à ce que nous avons fait depuis très longtemps », a-t-il développé, jugeant que cela revenait à « une augmentation du coût du travail ». « Ça veut dire que le chômage va réaugmenter, moi je suis contre ça », a-t-il tranché.

« L’argent des plus riches est dans l’économie »

L’augmentation annoncée de l’impôt sur les sociétés, qui avait été ramené de 33 % à 25 % sous Emmanuel Macron, lui semble être un retour à « l’ère socialiste de François Hollande » et, a-t-il ajouté, « ça ne peut pas être temporaire » dans la « trajectoire budgétaire évoquée par le premier ministre » de ramener le déficit public à 5 % du PIB en 2027, puis 3 % en 2029.

Quant à la contribution « exceptionnelle » pour les ménages les plus fortunés, Gérald Darmanin y a vu un moyen de « remettre une forme d’[impôt sur la fortune] ». « On peut toujours en discuter, mais même là je ne suis pas très d’accord puisque l’argent des plus riches il est dans l’économie, il ne doit pas passer dans les caisses publiques », a-t-il argumenté.

« Il ne faut pas simplement des recettes et des dépenses, il faut aussi expliquer ce qu’on va faire du pays », a-t-il jugé, poursuivant : « Ce qui a manqué dans le discours de politique générale du premier ministre, c’était les réformes qu’il allait faire. » Il a notamment fustigé l’abandon de la réforme de l’assurance-chômage engagée sous le gouvernement précédent de Gabriel Attal.

« Je voterai très probablement contre une hausse de l’impôt sur les sociétés », a abondé l’ex-ministre de l’industrie, Roland Lescure, au micro de Sud Radio. « On a besoin de compétitivité, derrière c’est des millions d’emplois », a-t-il argumenté. Le député (Renaissance) de la première circonscription des Français établis hors de France a toutefois dit qu’il n’était pas hostile à l’augmentation des impôts des plus riches. « Aujourd’hui (…) un certain nombre de contribuables paient très peu d’impôts, a-t-il reconnu, évoquant ceux qui sont prélevés à hauteur de « 2 %, 3 % de leur revenu, qui par ailleurs est très élevé ». « Qu’on puisse augmenter les impôts pour que tout le monde paie un impôt minimal, moi ça ne me choque pas et je suis prêt à le voter », a-t-il ajouté.

Le Monde avec AFP

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