Malgré les échecs avérés de l’exécutif en matière de gouvernance et de sécurité, les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) continuent de bénéficier de salaires exorbitants et de privilèges incompréhensibles, ce qui suscite l’indignation. Un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) met en lumière les salaires et les avantages faramineux dont jouissent ces dirigeants.
Dans ce rapport publié à l’occasion du premier anniversaire du Conseil Présidentiel de Transition, le RNDDH dénonce ce qu’il appelle une « mauvaise gouvernance, l’insécurité, la corruption et l’impunité ». Selon l’organisation, en une année de gestion, le CPT a aggravé la situation déjà préoccupante du pays.
En ce qui concerne la rémunération des membres du CPT, le RNDDH révèle que, malgré les tentatives du gouvernement de réduire les privilèges injustifiés et de rationaliser l’usage des véhicules de service, les membres du conseil continuent à percevoir des salaires faramineux.
Chaque membre touche mensuellement 225 000 gourdes, avec 500 000 gourdes allouées pour la carte de téléphone. En outre, ils reçoivent 4 500 000 gourdes pour des frais d’intelligence, 400 000 gourdes pour une seconde résidence, 300 000 gourdes pour le carburant, et 2 500 000 gourdes pour une carte de débit. Les frais pour les conjoints s’élèvent à 500 000 gourdes, tandis que 75 000 gourdes sont allouées pour remplir leur réfrigérateur et 925 000 gourdes pour la nourriture. En tout, chaque membre du CPT perçoit 10 000 000 de gourdes par mois.
En plus de ces dépenses mensuelles, le CPT bénéficie d’une allocation de 3 500 000 gourdes chaque mois pour les repas, soit pour le petit déjeuner et le déjeuner de ses membres. Par ailleurs, des frais spéciaux sont accordés pour des événements comme les fêtes patronales ou d’autres célébrations. Par exemple, pour les dernières fêtes pascales, chaque membre du CPT a reçu entre 3 millions et 5 millions de gourdes.
Ainsi, selon le rapport du RNDDH, chaque mois, les membres du CPT coûtent au trésor public un total de 93 500 000 gourdes, soit 1 milliard 122 millions de gourdes par an. Cette somme, détournée des caisses publiques, est utilisée pour financer un train de vie luxueux à la charge de l’État.
Le RNDDH conclut que ces pratiques soulignent une gestion financière irresponsable et une déconnexion totale des priorités du pays, en pleine crise d’insécurité et de gouvernance.
Wallace Elie
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