Grève au Barreau de Port-au-Prince : les avocats veulent passer à table

Grève au Barreau de Port-au-Prince : les avocats veulent passer à table

Une soixantaine d’avocats, membres du Barreau de Port-au-Prince, ont signé une pétition pour solliciter du bâtonnier une rencontre qui devrait avoir lieu mardi entre les avocats grévistes.

Les signataires dont maître Samuel Madistin, Claudy Gassant, Evelt Fanfan, Sonet Saint Louis, tout en condamnant les actions policières sur leurs collègues, prêchent l’évangile du dialogue.

Ces avocats dans leur pétition ont fait remarquer que cette grève ne laisse aucune porte de sortie pour les justiciables qui sont obligés d’en faire les frais.

L’un des signataires, maître Camille Leblanc, a souligné certains grands défis auxquels fait face le système judiciaire, dont les fléaux de la détention préventive prolongée, de la corruption et de l’insécurité foncière.

Il invite ses collègues à faire preuve de compréhension en participant à cette rencontre.

Dans l’intervalle, le jeune Bareau de Port-au-Prince se dit favorable à une rencontre entre tous les acteurs concernés par la grève.

Toutefois, le secrétaire général du jeune Bareau de P-au-P, Maître Eddy Paul Fleurant informe que les avocats membres dudit corps restent accrochés à la résolution qui a été prise en assemblée exigeant la démission de Maître Clamé Ocnam Dameus.

Maître Eddy Paul Fleurant dénonce la passivité de l’exécutif dans cette affaire qui dure depuis environ un mois sans qu’aucune réponse n’ait été apportée aux revendications des avocats victimes de violences policières.

L’homme de loi a fait remarquer que son toge est dans un placard depuis, comme tous ses collègues qui exigent la reprise des activités au niveau du parquet de Port-au-Prince.

Notons que dans une lettre adressée au bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Me Stanley Gaston, en date du 27 novembre 2018, le chef du Parquet a sollicité une rencontre formelle entre le conseil de l’ordre des avocats et le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince en vue de discuter de la situation de crise qui persiste entre les deux institutions.