Grève des greffiers: les assises criminelles dans les 18 juridictions affectées

Grève des greffiers: les assises criminelles dans les 18 juridictions affectées

À l’initiative de l’association nationale des greffiers haïtiens (ANAG), les greffiers des dix-huit juridictions du pays observent une grève générale en vue de dénoncer la brutalité policière dont a été victime le président de l’association, Martin Ainé.

L’ANAG conditionne la reprise des activités au niveau des greffes des tribunaux du pays à l’arrestation du policier, Frantz Lindor, qui aurait agressé physiquement le président de l’association, le 13 juillet dernier. Cet incident s’est produit quand Maitre Ainé avait approché l’agent de police pour lui demander d’exécuter un ordre de libération émanant du Parquet près le tribunal de première instance de Petit-Goâve.

Cette grève paralyse les assises qui devaient être lancées ce lundi 15 juillet dans les dix-huit juridictions du pays, dont celle de Port-au-Prince.

Aucune audience n’a eu lieu dans les différentes salles du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince.

A l’intérieur de la première chambre civile, des particuliers s’y installent et discutent. C’est le même tableau dans les deux autres chambres civiles et la chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince.

Pas d’audience ! Les Parquets, les bancs des accusés, les sièges des membres des jurys, tous sont vides!

Ces assises sans assistance de jury devrait se prolonger jusqu’au mois d’octobre dans le but de décongestionner les cellules de la juridiction de Port-au-Prince, a confié un responsable du greffe à Haïti 24.

Plus d’une centaine de cas devraient être entendus dans le cadre du déroulement de ces assises.