Baltasar Ebang Egonga surnommé “Bello”, Directeur Général des services d’investigation financier au Guinée Équatoriale est depuis ce dimanche 3 novembre 2024 au cœur d’une affaire de sex-tape qui embarrasse les plus hautes sphères de l’État. Marié et père de six enfants, Baltasar est également le fils de Baltasar Egonga Edjoo, actuel Président de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
Les vidéos et images, publiées sur internet le dimanche 3 novembre 2024, montrent Baltasar dans des ébats intimes, dans des lieux divers tels que des bureaux, des toilettes, la plage et des chambres d’hôtel avec plusieurs femmes, dont des épouses et filles de ministres, dignitaires, et généraux. Ces vidéos, au nombre de plus de 400, ont été découvertes suite à la saisie de son ordinateur dans le cadre d’une enquête pour corruption. L’ampleur de cette fuite et la nature des vidéos ont soulevé l’indignation et choqué le Guinée Équatoriale.
Face à ce scandale, le Vice-Président de la République de Guinée Équatoriale a réagi avec fermeté, promettant des sanctions. «Aujourd’hui, nous allons procéder à la suspension immédiate de tous les fonctionnaires qui ont eu des relations sexuelles dans les bureaux des ministères du pays. Le Gouvernement prendra des mesures sévères contre ces actes, car ils constituent une violation flagrante du code de conduite», peut-on lire sur le compte X du Vice-président de la République du Guinée Équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mangue.
Selon les médias locaux, le Procureur général Anatolio Nzang Nguema a ouvert une enquête pour vérifier si Baltasar était porteur d’une maladie sexuellement transmissible (MST) et s’il a délibérément mis en danger la santé publique en ne prenant aucune mesure de protection. Un audit sanitaire a ainsi été lancé afin d’évaluer l’éventuel impact de cet incident sur la population.
Parmi les femmes apparaissant dans les vidéos, l’une d’elles serait enceinte et identifiée comme l’épouse de l’oncle de Baltasar. Celui-ci ourrait faire face à de lourdes sanctions, non seulement pour avoir enfreint le code de conduite, mais aussi si les conclusions de l’enquête montrent qu’il a enfreint les règles de santé publique.