Haït-Crise : le Forum des Anciens Premiers Ministres lance un appel à l’unité nationale

Haït-Crise : le Forum des Anciens Premiers Ministres lance un appel à l’unité nationale

Les anciens chefs de gouvernement regroupés à travers le Forum des Anciens Premiers Ministres lancent un appel pressant à l’unité nationale face à la dégradation des conditions socio-économiques et politiques du pays.

« Face à une préoccupante conjoncture politique marquée par une insécurité généralisée dans la capitale et d’autres points du territoire national, une crise politique persistante, une crise alimentaire dévastatrice, une division qui ronge notre nation et une tendance à la stigmatisation, le peuple haïtien, au bord de l’abîme, attend désespérément un sursaut citoyen réparateur », constatent les anciens Premiers ministres, qui croient « qu’un sursaut patriotique est indispensable pour relever les défis qui accablent notre peuple au quotidien ».

« A cette étape cruciale pour la survie du pays, nous appelons à l’unité nationale et à la mise à l’écart de nos différends, car Haïti a toujours pu faire face à l’adversité par l’unité de ses filles et de ses fils. Nous devons relever les défis de sécurité, de justice et de précarité qui entravent notre développement », a lancé le Forum des Anciens Premiers Ministres. « Nous devons créer un climat propice à l’investissement et à la création d’emplois pour notre population, tout en préservant les emplois existants ou potentiels. »

Les anciens occupants de la Primature pensent qu’il faut engager le débat pour mettre en œuvre un plan de développement économique solide, fondé sur la transparence, la responsabilité et l’innovation dans un environnement sécurisé. « La stabilité politique est indispensable à la réussite de ce plan! Nous exhortons donc tous les acteurs politiques à un engagement actif et non-partisan pour le renforcement de nos institutions démocratiques et la promotion de l’État de droit », préconisent-ils.

D’un autre côté, ces anciens hauts responsables de l’Etat se disent consternés par le fait « qu’aucune avancée sérieuse n’ait été réalisée par la justice haïtienne ni une coopération internationale effectivement mobilisée, pour élucider les circonstances de l’assassinat du président Jovenel Moïse et qu’aucun des coupables, intellectuels et opérationnels, n’aient été condamnés en Haïti ».