Un rapport d’audit rendu public récemment par la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA) met en lumière la mauvaise gestion du Sénat de la République entre janvier 2016 et janvier 2017, période durant laquelle le sénateur Fritz Carlos Lebon a été questeur de cette branche du Parlement.
Selon une commission d’enquête de la cour supérieure des comptes, la questure que dirigeait l’ancien élu du Sud a effectué plusieurs transactions en dehors des normes.
Dans ce rapport d’audit, la commission fait état d’un important achat de quatre (4) voitures de marque Toyota Land Cruiser effectué en juillet 2017 par la questure du Sénat de la République, pour un montant astronomique de près de 17 millions de gourdes, à raison de 65 mille dollars américains l’unité.
Alors que la loi fait obligation à l’Etat de lancer des appels d’offre quand il s’agit de transactions financières dépassant huit (8) millions de gourdes, cet achat de véhicules a eu lieu de gré à gré avec une entreprise bidon, UNIVERS AUTO SERVICES S.A, qui ne dispose ni de patente ni de quitus.
Ce qui constitue, d’après la commission d’enquête, une violation du manuel de procédure d’exécution du budget dans la partie collecte et cotation d’autant que le choix du fournisseur unique n’est pas justifié.
Toujours selon ce rapport, peu avant, soit en aout 2016, la questure du grand corps avait procédé à l’achat d’un véhicule ayant couté à l’Etat plus de trois (3) millions de gourdes (90 mille dollars américains).
Cette transaction a été opérée avec la même compagnie en violation des lois, précise la commission d’enquête.
Selon certains observateurs avisés, l’ancien sénateur Fritz Carlos Lebon n’aurait pas agi seul. Le sénateur Ronald Lareche, président du Sénat à l’époque, serait son complice puisqu’il faut, selon les règlements internes du Corps, l’apposition de signature des deux responsables pour effectuer des transactions.
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