Suite à l’intensification de la violence en Haïti, une série de vols d’extraction en hélicoptère a débuté, exposant les défis financiers et logistiques auxquels sont confrontés ceux qui cherchent à quitter le pays, selon une révélation du journal américain Miami Herald datée du vendredi 15 mars 2024.
Selon le journal floridien, les compagnies aériennes impliquées dans ces évacuations opèrent dans des conditions extrêmement risquées, ce qui se reflète dans les tarifs élevés qu’elles facturent. Les places disponibles à bord des hélicoptères sont rares et coûteuses, atteignant souvent des dizaines de milliers de dollars. Ces prix prohibitifs sont en partie attribuables aux difficultés rencontrées par les compagnies d’hélicoptères pour obtenir l’approbation de leurs plans de vol des autorités de la République dominicaine.
Des coûts supplémentaires pourraient s’ajouter en raison de la situation aérienne en Haïti. « Les pilotes d’hélicoptère ont entamé des vols d’extraction risqués, pouvant coûter jusqu’à 80 000 dollars par siège selon deux sources », peut-on lire dans l’article du Miami Herald. Un pilote dominicain a déclaré que le coût d’un vol charter en hélicoptère pourrait coûter entre 10 000 et 15 000 dollars américains.
« Nous nous efforçons d’aider les étrangers, en particulier les citoyens américains qui tentent de partir, mais les pilotes se voient encore refuser l’autorisation en raison des restrictions imposées par la République dominicaine », a déclaré Steve McPartland, directeur général pour les Amériques à Miami de l’Emerald Solutions Group, une entreprise basée à Dubaï qui offre des services d’hélicoptère ainsi que des services de sécurité, fournissant aux voyageurs potentiels des moyens de transport à l’épreuve des balles depuis des endroits secrets de la capitale haïtienne.
«L’espace aérien d’Haïti pourrait être fermé, mais pas nécessairement pour ceux qui ont des relations et des poches profondes », a fait savoir le journal. Cependant, malgré la demande croissante, les vols semblent devenir moins fréquents ces derniers jours, sans précision de la part des principales compagnies aériennes sur la reprise de leurs opérations. En parallèle, le personnel des ambassades étrangères et les riches étrangers cherchent des solutions auprès des compagnies aériennes de Miami et de la République dominicaine pour quitter le pays. La capitale dominicaine, Saint-Domingue, est devenue la principale destination pour ceux cherchant à échapper à la situation instable en Haïti, soulignant les défis humanitaires et logistiques qui persistent dans cette région des Caraïbes.