”Le Premier ministre, Jean Henry Céant, doit prendre toutes les dispositions nécéssaires pour garantir la sécurité des vies et des biens de la population haïtienne”.
C’est en substance l’essentiel du discours du premier mandataire de la nation qui, après 4 journées de terreur qu’a connu le pays, sort de son mutisme pour s’ériger en donneur d’ordres.
”Le Premier ministre, Jean Henry Céant, doit prendre toutes les dispositions nécéssaires pour garantir la sécurité des vies et des biens de la population haïtienne”, a lancé le président de la République précisant que durant son mandat personne sur quelques prétextes que ce soient ne pourra menacer l’intérêt du pays ou mettre la nation en danger.
“Aucune raison, qu’elle soit d’ordre religieux, économique, social ou politique ne justifie que des gens tuent ou menacent de tuer des membres de la population”, a-t-il enchaîné.
Le chef de l’État a invité ses opposants politiques à prendre la voie des urnes pour arriver aux commandes du pays.
”Batay politik la pa dwe fèt nan la ri”, a-t-il ajouté soulignant l’entrave de l’instabilité politique au développement du pays depuis 32 ans.
Pour résoudre cette crise qui sévit dans le pays, le premier des citoyens opte pour le dialogue bien que l’ opposition politique ferme cette porte et ne jure que par son départ.
”Le dialogue est une obligation et un devoir”, croit Jovenel Moïse qui ordonne, en ce sens, au chef du Gouvernement de rencontrer toutes les personnes issues de différentes sphères de la société pour tenter de résoudre la crise politique du pays.
Le garant de la bonne marche des institutions a également intimé l’ordre au chef du Conseil Supérieur de la Police National de prendre toutes les mesures adéquates pour réactiver la commission nationale de désarmement et de réinsertion.
Le gouvernement doit relancer le programme d’apaisement social pour améliorer la condition de vie de la population haïtienne, dit-il laissant entrevoir son envie brûlante de reprendre le contrôle de la sécurité du pays.
Le verbe ”devoir” est le maitre mot du discours du président Jovenel Moïse qui passe à tout bout de champ des ordres au Premier ministre.
Pourtant, à aucun moment donné, le chef de l’État n’a tenté de rassurer la population haïtienne qui, depuis le 18 novembre, après la manifestation pour exiger son départ et la tenue du procès PetroCaribe, fait face à une situation difficile à cause du climat d’insecurité qui s’est installé dans le pays, où les activités sont restées paralysées depuis quatre jours.
1 comment