Comme si elle attendait un signe de vie ou d’autorité de la part du chef de l’État, la communauté internationale, représentée par le Core Group, a finalement placé sa voix dans le tohu-bohu politique qui bat son plein en Haïti.
Dans un communiqué de presse en date du 22 novembre, le Core Group (composé de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, des Ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de France, de l’Union Européenne et du Représentant spécial de l’Organisation des États Américains) a rejeté fermement les actes de violences perpétrés en marge des manifestations de ces derniers jours.
Les membres du groupe se disent profondément attristés par les pertes de vies humaines et présentent leurs sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes.
Plus loin, le groupe rappelle que les actes de violence cherchant à provoquer la démission des autorités légitimes n’ont pas leur place dans le processus démocratique.
En dernier ressort, le Core Group salue l’engagement de l’Exécutif de poursuivre le dialogue et appelle à une concertation inclusive entre tous les acteurs de la vie nationale pour sortir de la crise que traverse le pays et répondre aux attentes de la population.
Un communiqué qui arrive dans un contexte où la position de l’opposition s’est endurcie.
En effet, les opposants au pouvoir se proposent de manifester non sans violence à Pétion-ville, le vendredi 23 novembre pour demander au secteur privé des affaires de tourner le dos à Jovenel Moïse dont ils réclament le départ.