Haïti – Crise : les Etats-Unis demandent à Ariel Henry de démissionner

Haïti – Crise : les Etats-Unis demandent à Ariel Henry de démissionner

Le gouvernement américain a demandé mardi au Premier ministre Ariel Henry de se retirer du pouvoir, alors que son pays fait face à une nouvelle phase de la crise sécuritaire, avec la multiplication des attaques des hommes armés qui ont pris pour cible les principales infrastructures policières, entre autres.

En plein vol pour retourner au pays, mardi, le chef du gouvernement haïtien, en difficulté depuis plusieurs jours, a reçu la demande des autorités américaines de rendre son tablier et d’accepter un nouveau gouvernement, selon un article du journal Miami Herald.

« C’était le point culminant dramatique d’une journée de réunions urgentes à Washington, où les responsables de l’administration qui avaient discrètement évoqué la perspective de l’effondrement d’Haïti comme leur scénario de cauchemar étaient maintenant contraints d’aborder leurs pires craintes. Et c’était un revirement auquel peu de gens en Haïti s’attendaient de la part d’une Maison Blanche qui avait longtemps repoussé les appels à la démission d’Henry, pour ensuite insister pour son départ précipité dans un moment de péril », a rapporté le journal floridien.

Cette nouvelle demande des autorités américaines aurait été soutenue par les dirigeants de la CARICOM. En effet, plusieurs dirigeants de la Communauté des Caraïbes et trois anciens premiers ministres ont rencontré via Zoom les dirigeants de l’opposition en Haïti. « Au cours des appels, la Première ministre de la Barbade, Mia Motley, lors d’une réunion avec sept dirigeants politiques haïtiens, a demandé leur position sur la manière de gérer la crise actuelle. Lors d’un autre appel mardi à 18 heures avec des membres du secteur privé, la démission d’Henry a été évoquée, ont déclaré deux personnes au courant des discussions, suscitant des réactions mitigées », a expliqué le journal floridien.

Depuis samedi, les attaques des hommes armés regroupés au sein de la coalition « Vivre Ensemble » ont fait des dégâts considérables. Des morts, des blessés et des milliers de prisonniers en fuite ont été enregistrés durant ces journées de terreur. Mais les autorités n’ont jusqu’à présent communiqué aucun bilan.