Haïti-Crise sécuritaire : 131 enfants blessés ou tués depuis 6 mois

Haïti-Crise sécuritaire : 131 enfants blessés ou tués depuis 6 mois

La violence armée en Haïti a eu un impact dévastateur sur les enfants. Au moins 131 enfants, dont des bébés, auraient été tués ou blessés en Haïti lors d’attaques violentes contre leurs quartiers ou d’affrontements entre des groupes armés et la police depuis le début de l’année 2024, a indiqué Save the Children dans un communiqué daté du mardi 13 août 2024.

Selon une analyse de données vérifiées par l’ONU, en moyenne cinq enfants par semaine ont été tués ou blessés par la violence armée en Haïti au cours des six premiers mois de 2024. Cependant, le nombre réel de victimes parmi les enfants est probablement beaucoup plus élevé.

Selon le communiqué, certains enfants ont perdu la vie ou ont été blessés par des balles perdues, tandis que d’autres ont été délibérément pris pour cible en raison de leur soutien présumé à des gangs rivaux ou à la police. Des enfants accusés de délits mineurs ont été tués par des membres de la population.

Par ailleurs, l’organisation Save the Children exprime ses préoccupations quant aux effets de la Mission Multinationale présente en Haïti, déployée pour lutter contre les bandes armées. L’organisation appelle la mission à faire preuve de transparence et à garantir que les forces engagées ont mis en place des mesures solides pour la protection de l’enfance. Cela inclut une formation préalable au déploiement sur des sujets tels que la protection de l’enfance, la prévention de l’exploitation et des abus sexuels, ainsi que la violence sexiste. Save the Children insiste également sur la nécessité de plans pour une formation continue aux droits après le déploiement.

L’organisation de défense des droits de l’enfant appelle également les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à utiliser leur pouvoir pour mettre fin à l’impunité des responsables du recrutement et de l’utilisation illégaux d’enfants et d’autres violations graves contre les enfants, et appelle toutes les parties en Haïti à autoriser le passage de l’aide humanitaire.